Avis de Zaynab : "Il y a septante ans la Belgique est libérée"
Pierre Coran est né en 1934 à Mons en Belgique, il écrit tant pour les adultes que pour les jeunes, son fils a produit pour les enfants des livres qu'il a signé seul sous le pseudonyme de Carl Norac ou lorsque cela relevait d'un travail en commun avec Alain Grousset sous le pseudonyme de Noé Carlain.
"La vallée des doryphores été 44 souvenirs d'un ado" est un roman largement autobiographique et le jeune narrateur parle très rapidement de son père un mineur qui s'est révélé tuberculeux et décède au début de l’ouvrage. Peu après sa mort, il apprend que ce dernier avait été fort utile à la Résistance :
« Avant sa maladie, ton papa a aidé le groupe de Jean. Les maquisards n’étaient pas nombreux mais efficaces. Dans un premier temps, ils déplaçaient souvent leur camp, brouillaient les pistes. Puis Papa a aménagé, pour eux, les souterrains de la mine abandonnée. (…)
Il a tout prévu, ton père, tout, même une issue de secours, une sorte de labyrinthe plein de pièges en cas d’attaque. Grâce à lui, les maquisards ont échappé à l’arrestation, aux tortures, au poteau d’exécution quand une meute de Boches renseignée par un mouchard a encerclé la forêt. Deux jeunes voulant s’en sortir seuls ont refusé de se sauver sous terre. Ils ont été capturés, fusillés ». (page 60)
Sa mère lui évoque "La légende d’Ulenspiegel" :
« Ça se passe en Flandre, au seizième siècle. Le pays est occupé par des Espagnols comme le nôtre l’est par des Allemands. Il y a Claes, le père qui est charbonnier comme Papa l’était, Soetkin, sa femme qui vit heureuse à ses côtés comme je l’ai été et il y a leur fils, Thyl ». (page 98)
On est par déduction en août et septembre 1944 et on assiste à la libération d’une ville belge. On est plutôt sur des flashs rétrospectifs que sur un discours très littéraire, avec un certain flou autour des actions des personnages. On est un peu dans le roman de formation, notre jeune héros se mêle de plus en plus au monde des adultes, explore de nouvelles sensations et connaît même une amourette avec Nele, une fille de batelier rencontrée au cours d’un bombardement.
L'écriture, est souvent faite de phrases courtes et la part des dialogues est non négligeable. En fin de volume, se trouvent des explications de mots spécifiques à la Seconde Guerre mondiale.
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