Avis de Adam Craponne : "Sus aux chleuhs!"
Rappelons que les chleuhs sont à l’origine une tribu berbère de l’Atlas et ce n’est que durant la Seconde guerre mondiale que ce terme fait concurrence à "boche" pour désigner de façon péjorative les Allemands.
L’histoire romancé de Raymond, le père de l’auteur, est prétexte à nous raconter un conflit qui remet en cause la domination coloniale et a pour conséquence en métropole des campagnes antimilitaristes venus des rangs des communistes où se distinguent Doriot et Sabiani. Raymond passe son enfance dans un village de l’Oise où un ancien de la coloniale est surnommé Loti car il évoque assez souvent l’écrivain qu’il a côtoyé lors de la conquête de l’Annam. En 1924 il est incorporé au Cinquième régiment de chasseurs à cheval de Senlis et ne tarde pas à partir au Maroc pour le Rif où Abdelkrim a triomphé des forces espagnoles.
Évocation de la Guerre du Rif (image absente du livre)
Ce dernier a été successivement instituteur, cadi, rédacteur du Telegrama del Rif et interprète au Bureau des Affaires indigènes. Il est également apporté des informations sur les conditions dans lesquelles le Maroc tombe sous la domination coloniale espagnole au nord et française au centre et au sud. Notons que l’Espagne se fait également céder ce qui devient le Sahara espagnol peuplé de tribus qui pouvaient avoir fait allégeance au sultan.
Au sujet de Lyautey on retiendra qu’il s’est opposé à l’emploi du gaz moutarde contrairement aux troupes espagnoles commandées en particulier par Franco. En octobre 1926 Lyautey doit laisser à Pétain le commandement des armées françaises au Maroc. On présente également de manière conséquente Henry de Bournazel un officier de spahis qui sert de 1922 jusqu’à sa mort en 1933 dans cette région du Maghreb.
Pour tous publics
