Avis de Adam Craponne : "Longs couteaux et idées courtes"
Le groupe de mots "Nuit des longs couteaux" est une expression reprise dans toutes les langues, sauf en allemand où l’évènement est connu comme "Röhm-Putsch". En effet la victime la plus connue est le chef des Sections d’assaut Röhm et le prétexte de son élimination et d’autres chefs du même mouvement est l’idée qu’il préparait un putsh (Himmler et Göring le laissent croire à Hitler).
Röhm est blessé trois fois durant la Première Guerre mondiale et la dernière devant l’ouvrage fortifié de Thiaumont construit sur la rive droite de la Meuse, à ne pas confondre avec le village Thiaumont du Luxembourg belge (page 23, une coquille pourrait le laisser croire). À la déclaration de guerre il est militaire de carrière, avec le grade de lieutenant.
Didier Chauvet montre bien les enjeux de respectabilité pour Hitler, cette action rassurant la bourgeoisie et l’armée sur ses intentions de ne pas mener une révolution sociale, voire a minima des réformes remettant en cause les fondements de la société allemande de l’époque. Par ailleurs Hitler s’assure une autorité absolue sur tous les militants du parti nazi.
L’auteur rappelle que certains opposants au nazisme furent aussi tués à cette occasion ; on compte dans ce groupe des membres du Centre catholique, des conservateurs et des militaires de haut rang comme le général de brigade Ferdinand von Bredow ancien responsable de l’Abwehr et l’équivalent de secrétariat d’état à la Défense dans le gouvernement Schleicher.
Pour tous publics
