Avis de Xirong : "La Russie face au capitalisme sauvage"
Le potentiel économique d’une mine de charbon en Russie semble tenir notamment à l’intérêt que représentent les métaux qui ont composé ses machines. On est à l’époque des bons de privatisation (les vouchers) ; chaque citoyen recevait le même nombre de bons ou un nombre variable selon l'âge ou l'ancienneté dans le monde du travail. L'objectif principal étant de transformer les anciennes entreprises publiques en entreprises à but lucratif, qui ne dépendraient pas des subventions gouvernementales pour leur survie.
En fait la plupart des bons ont été délivrés aux cadres et aux employés des entreprises. Les dirigeants ont pu utiliser leurs positions pour acquérir un contrôle disproportionné de leurs entreprises ; par exemple en forçant les employés à vendre leurs actions à bas prix et en recourant à l'intimidation pour exclure d'autres acheteurs des enchères d'actions de l'entreprise. Par la suite on a débouché sur une montée en puissance des oligarques qui ont réalisé une nouvelle concentration.
Dans ce récit, deuxième tome de trois, on retrouve l’escroc Dimitri Lavrine, Slava Segalov un artiste qui se lance dans les affaires et Nina qui fut employée à la mine. Les questions de devenir de la mine pèsent sur la relation amoureuse clandestine entre ces deux derniers. Aux aguets, l’homme d’affaires Troubetskoï dispose de personnes à sa solde prêtes à user de violences. Les mineurs entendent, malgré tous les obstacles, devenir propriétaire de la mine où ils travaillent.
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