Avis de Xirong : "Une histoire qui commence dans la naïveté d'une carte postale et manque de s'achever dans le sang"
Notre titre est une allusion à la critique de l’opéra Carmen que fit Jean-François Sivadier, à savoir « Une histoire pure et limpide comme celle d'une tragédie antique, qui commence dans la naïveté d'une carte postale et s'achève dans le sang ».
La série "Léo Loden" est apparu en 1992 et un nombre important de ses volumes ont une action à Marseille, les autres titres ne s’éloignent jamais des régions côtières de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Si Serge Carrère a toujours assuré les illustrations, par contre c’est Christophe Arleston qui a assuré la première quinzaine de scénarios.
Ce nouveau tome tourne autour de l’opéra Carmen qui doit être représenté à l’Opéra de Marseille. Jusqu’à la fin des années 2010, les alentours de ce théâtre construit en 1924 (suite à l’incendie de 1919) étaient connues comme un lieu de prostitution.
Le thème abordé permet de mettre en exergue le fait que la population marseillaise d’origine arménienne est loin d’être négligeable ; on a ainsi pour personnages Diane Meguerditchian et sa mère. Le nom de famille est authentiquement arménien et d’ailleurs un certain Adrien Meguerditchian est chercheur au Laboratoire de Psychologie Cognitive de l’institut NeuroMarseille. Diane Meguerditchian joue Carmen même à l’Opéra de Marseille.
L’intrigue policière est à double détente et elle nous permet de découvrir ou redécouvrir divers quartiers de la cité phocéenne ainsi que la commune d’Allauch limitrophe de Marseille. D’ailleurs enfant Marcel Pagnol passa ses vacances à la Bastide Neuve aux Bellons où il rencontra Lili dans le massif du Garlaban. De 3 000 habitants à la Belle Époque, cette commune est passée à ce jour à 20 000. Les lecteurs enseignants reconnaîtront un certain type de parents d’élèves, ceux qui conseillent à leurs enfants de taper pour éviter d’être tapé dans la cour de récréation.
Pour tous publics Beaucoup d'illustrations