Les martyrs de Tibhirine

Sept moines sont enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 à Tibhirine puis assassinés un mois plus tard près de Médéa, non loin d’Alger (seules leurs têtes sont retrouvées fin mai de la même année). Plus d’une vingtaine d’ouvrages ont été écrit, de la fin des années 1990 à 2018, sur le sujet. Les moines de Tibhirine sont béatifiés le 8 décembre 2018.

L'identité des personnes ayant enlevé les moines reste inconnue ; les moines ont été égorgés puis décapités ultérieurement. Par contre quelques chrétiens avaient été tués par balles en 1993 et quatorze Croates avaient été égorgés. Des explications de l’auteur, on peut conclure que l’armée algérienne a instrumentalisé cet enlèvement soit dès le départ soit en cours de route et que le manque de confiance entre les autorités françaises et algériennes a empêché d’aboutir toute négociation ou reprise par la force. Le Premier ministre Alain Juppé en désavouant officiellement une négociation parallèle menée par le préfet du Var a sûrement donné une vision brouillonne de l’action de son pays.    

Mireille Duteil disserte également sur les moyens entrepris afin que le monastère de Tibhirine reste, de nos jours, un lieu de vie. Notons que le frère médecin avait acquis la nationalité algérienne, il résidait en Algérie depuis août 1946 et était moine depuis 1941. À l’indépendance la majorité des terres de l’abbaye ont été nationalisés, seuls douze hectares étaient restés propriété de la communauté.