Avis de Benjamin : "La Chine a toujours eu de grands amis en Occident"
Il s’agit là d’un très bon ouvrage de vulgarisation, le présent de ce pays est mis en perspective par rapport à son riche passé propre et au regard des relations qu’il a pu entretenir avec l’Occident durant un demi-millénaire.
Michel Cartier commence par dire que la Chine ne fait plus peur par ses idées révolutionnaires mais qu’elle est crainte par le dynamisme de son économie. En fait le pays n’a pas apporté un modèle de développement original, il s’est modernisée en s’appuyant sur une culture millénaire, prenant ses sources tant dans certaines traditions familiales que sur un héritage impérial, alliée à une référence aux principes de base d’un capitalisme non régulé. Si nouvelles idées il y a c’est en l’alliance entre capitalisme et valeurs confucéennes, ce que dans l’état de Singapour on avait déjà fait théorisé, faisant d’ailleurs ainsi un beau pied de nez à un des pères de la sociologie occidentale, à savoir Max Weber, qui pensait que le confucianisme et le capitalisme étaient incompatibles. Le livre est plus dans les rappels historiques que dans la prospective et sur des questions comme la pollution, Taïwan ou l’armée chinoise il est adepte de l’euphémisme.
Outre une introduction et une conclusion, on compte six chapitres. Ceux-ci ont pour noms successifs : Le miracle chinois et la conversion au libéralisme, La découverte de la Chine : un choc de culture, De la sinophilie à la sinophobie, Mettre à bas la boutique à Confucius : le rejet total de la culture chinoise par les révolutionnaires, Le retour des valeurs asiatiques et du vieil homme, Le développement chinois est-il durable.
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