Avis de Adam Craponne : "Des fantômes et des hommes"
Il s’agit d’un manifeste soutenu par le Secours catholique, Emmaüs solidarités et ATD Quart-Monde. L’auteur Guillaume Le Blanc est professeur de philosophie à l’Université Paris Est Créteil, il il s’intéresse à la fois aux exclus de la société française et aux migrants.
Il appelle à une politique de l’hospitalité qui ferait disparaître les SDF et permettrait d’accueillir ceux qui ont fuit leur pays non seulement parce qu’ils étaient réfugiés politiques mais aussi parce qu’ils étaient en situation de famine.
Il rappelle qu’il y a des lois qui permettent la réquisition de locaux inoccupés et que certains locaux vides comme d’anciens établissements scolaires ou maisons de retraite demanderaient peu d’aménagements pour pouvoir accueillir des gens sans abri. Il rappelle que depuis 1991 les demandeurs d’asile n’ont plus le droit de travailler. Il rappelle que l’hospitalité est à l’origine un lieu et pas une qualité.
Le flux des réfugiés n’est pas prêt de décroître pour de multiples raisons liées à la situation climatique, au pillage des ressources alimentaires (comme par les bateaux de pêche venus d’Extrême-Orient qui naviguent au large des côtes africaines), aux conflits armés ou à la répression que subit un peuple (comme celui d’Érythrée). Il cite le Prix Nobel de la Paix Jean-Marie Gustave Le Clézio qui dans Le Nouvel Observateur du 9 janvier 2018 écrivait :
« Comment peut-on faire le tri ? Comment distinguer ceux qui méritent l’accueil, pour des raisons politiques, et ceux qui n’en sont pas dignes ? Est-il moins grave de mourir de faim, de détresse, d’abandon, que de mourir sous les coups d’un tyran ? » (page 42).
Pour tous publics Aucune illustration
qu’elle mettait fin à un service religieux marathon commencé il y a trois mois
pour empêcher l’expulsion d’une famille arménienne après un accord politique leur permettant de rester.
http://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=7293