Une brève histoire du médicament

Le récit commence en pointant que nombre de mammifères ingurgitent des végétaux pour se débarrasser de parasites intestinaux et que par ailleurs certaines mésanges apportent dans leur nid des plantes avec un fort pouvoir aromatique qui ont une action répulsive, insecticide et désinfectante.   

Selon l’auteur « l’histoire de la pensée médicale englobe cinq histoires étrangement indépendantes les unes des autres : celle des découvertes anatomiques, physiologiques et cliniques qui ont la faveur des historiens, celle des règles  hygiéno-diététiques inchangées depuis la médecine assyro-babylonienne, celle de la chirurgie qui se confond avec les champs de batailles, l’aventure tardive d’une obstétrique abandonnée aux matrones, l’histoire des remèdes emplis de magie, d’ésotérisme et de hasards » (page 6).

Durant l’Antiquité, on a tendance à croire que les maladies sont dues à des maléfices et pour guérir on peut compter tant sur la magie que sur des produits issus de minéraux, animaux et plantes. L’implantation du christianisme ne chasse pas les remèdes miracles, comme le poumon de chèvre pour chasser l’ivresse ou le salpêtre guérissant d’une sciatique.

Les Grecs créent les écoles de médecine et on théorise que les maladies proviennent d’un déséquilibre entre quatre humeurs, celles provenant du cerveau, de la rate, de la bile et du sang.  On parle de galénisme, du nom de Galien de Pergame mort vers 201 après Jésus-Christ. Au XVIIe siècle, les médecins français Jean Renou et allemand Daniel Sennert prolongent cette réflexion, le premier caractérise les remèdes selon leur action  (chaude et humide, chaude et sèche, froide et humide ou froide et sèche) alors que le second classifie chaque médicament.  

Se pose la question de soigner par les semblables ou les contraires ; ainsi une diarrhée pouvait être traitée par une produit astringent ou un laxatif. On peut soigner par l’analogie, les feuilles de saule devant soigner les rhumatismes car ces arbres poussent les pieds dans l’eau et pour Théophraste, philosophe et botaniste grec de l’Antiquité, le chou ou le laurier combatte l’ivresse car ces plantes empêchent un bon développement de la vigne si elles sont à proximité. 

Certains historiens considèrent que la pharmacie moderne est née dans les jardins des abbayes où on cultivait des plantes médicinales. La pharmacie clinique apparaîtrait avec l’apport de la chimie et le médecin Paracelse, né en 1493 dans un canton suisse et ayant exercé à Salzbourg, est le promoteur de ce mouvement.           

Le troisième chapitre se donne comme tâche de raconter l’évolution du métier d’apothicaire à celui de pharmacien. La partie suivante évoque la révolution des germes ou autrement dit la révolution pastorienne. Le sixième chapitre traite des caractéristiques de la période 1930-1980, c’est notamment l’époque où on connaît et utilise les vitamines, la cortisone, les anticoagulants, les antihistaminiques (contre les allergies, les antibiotiques et les antidépresseurs.

Le volet suivant évoque en particulier la montée en puissance de l’industrie pharmaceutique, l’intérêt pour les maladies chroniques et la compétence des médecins face à certains médicaments. L’avant-dernier chapitre s’intéresse au coût de nouveaux médicaments, aux antimitotiques (capables d'arrêter le développement des cellules cancéreuses) et aux perspectives des thérapies géniques. L’ouvrage se clôt avec le texte d’une pièce de théâtre qui parle de l’obésité.  

Voici la table de matière de ce titre:

• • Le premier pas
  • " Madame, je ne peux pas lire ce mot "
  • L'esprit de la grammaire
  • Les affres de l'explication
  • La dure vie des langues mortes
  • Le blues du rouge
  • Prof toujours !Remède et châtiments
  • Quatre humeurs pour vingt cinq siècles
  • Et l'apothicaire devient pharmacien
  • Le pouvoir de l'expérience
  • La révolution des germes
  • 1930-1980 : l'âge d'or
  • L'inversion du pouvoir
  • Le coût de l'activisme et de l'espoir
  • La sympathie des obèses