Avis de Patricia : "Il y a des maladies pour lesquelles il faut beaucoup voir pour bien voir (docteur Auguste Frédéric Dutroulau en 1861)"
Ce livre est sous-titré Comment le colonisateur a transformé la médecine. Des médecins présents sur les navires négriers observent la propagation des maladies parmi les captifs. Les soldats européens se trouvent outre-mer sous le regard attentif des médecins de l’armée. La première chaire d’épidémiologie a été créée en 1856 à l’école d’application des armées du Val-de-grâce.
Vers la même époque la Guerre de Crimée et la Guerre de Sécession permettent des relevés épidémiologistes. C’est d’ailleurs l’occasion de rendre hommage à Florence Nightingale qui justement se fit connaître dans cette guerre contre la Russie. On peut lire à ce propos page 149 ceci: « Nightingale voulait utiliser ses observations pour comprendre la propagation des maladies et ainsi l’empêcher. Alors que des médecins comme Gavin Milroy et James Mc William se firent connaître comme d’éminents épidémiologistes dans la première moitié du XIXe siècle, elle devint, dans la seconde moitié, une théoricienne incontournable dans l’étude des maladies, et prouva que les infirmières avaient beaucoup à apporter à l’enquête médicale. Selon elle, une infirmière soigneuse et observatrice peut fournir des données de nature plus importantes qu’un médecin qui ne rend visie aux malades que de temps à autre».
L’ouvrage se clôt sur les apports tirés auprès des troupes noires des empires coloniaux, des pèlerins musulmans pour La Mecque et de la pandémie de choléra de 1865-1866.
Pour connaisseurs Aucune illustration