Avis de Patricia : "Guérir par les plantes"
Le métier d'herboriste a été reconnu pour la première fois en France en 1312. Entre 1803 et 1941, un certificat d’herboriste, délivré par les écoles et les facultés de pharmacie, permettait d’ouvrir une officine qui délivrait des médicaments à base d’éléments naturels. À La Libération, des mesures prises, par le gouvernement de Vichy, dans le domaine de la santé ne furent généralement pas supprimées. Il en fut ainsi de la décision de confier aux seuls pharmaciens le soin de fournir des médicaments à base de plantes, le diplôme d’herboriste ne pouvant plus être acquis. Deux données, autre que celle de plaire aux pharmaciens, jouent en faveur de cette suppression ; la première est que le diplôme d’herboriste est alors délivré sur la seule reconnaissance de plantes et sans demander un savoir précis sur leurs propriétés, la seconde est le nombre réduit d’herboristeries et par le fait que la majorité sont tenues par des femmes (que Pétain veut renvoyer à la maison).
Pour la France de 1914, Alsace-Lorraine exclue évidemment, on comptait un peu plus de 1200 herboristeries. En 1929, le projet de loi Frot et Soulier, qui prévoyait une formation d'herboriste reconnue par l’État, n’a pas été votée. En 1927 a été ouverte une École Nationale d’Herboristerie à Paris et en province à Lille est crée une École Régionale d’Herboristerie. On retiendra qu’outre Eugène Frot et le pasteur parisien Édouard Soulier, les parlementaires qui furent les plus ardents défenseurs des herboristes ont été Jean Zay (député du Loiret comme Frot et ministre de l’Éducation nationale de 1936 à 1939), le sénateur radical corrézien Léonce de Sal, le boulangiste parisien Charles Le Senne, Louis Marin conservateur catholique lorrain et Guy Henri Victor Menant. Ce dernier est député catholique social du sud de la Mayenne entre 1932 et 1936 mais il est aussi herboriste à Saumur et deviendra président de la Fédération des herboristes en 1936.
Ajoutons personnellement que depuis 1982, l’Association pour le renouveau de l’herboristerie demande la reconnaissance de la profession d’herboriste en France et la création d’un diplôme européen de phytologue-herboriste. D’autre part cent quarante-cinq plantes médicinales peuvent déjà être vendues, dans l’hexagone, en dehors des pharmacies grâce à un décret paru en 2008. Un arrêté autorise, six ans plus tard, l’utilisation de 641 plantes dans la fabrication de compléments alimentaires.
Pour tous publics Peu d'illustrations
De nombreux défenseurs de l’herboristerie pensent que seul un grand soutien populaire à cette cause peut faire bouger les choses
https://www.mesopinions.com/petition/sante/liberez-herboristes-francais/75317
https://www.bastamag.net/Plantes-medicinales-complements-alimentaires-ou-poisons-potentiels-faut-il
https://www.jim.fr/medecin/debats/e-docs/les_medecines_alternatives_font_le_buzz__187247/document_actu_pro.phtml
https://pontivy.maville.com/actu/actudet_--saint-philibert.-la-nature-une-source-d-inspiration-de-creativite-_dep-4606820_actu.Htm