Avis de Xirong : "Un monument religieux phare du catholicisme français"
La première pierre de la basilique du Sacré-Cœur à Paris est posée en juin 1875, devant des milliers de curieux. L'archevêque de Paris appelle « la bénédiction divine sur tous ceux qui vont travailler à l'édification de ce temple, ou contribuer à réunir les ressources nécessaires à l'achèvement de ce monument du repentir de la France catholique, de cet hommage de son dévouement ». Si cette citation bien longue n’est pas reprise dans l’album, il est par contre mis dans la bouche de Mgr Guibert que l’on construit « pour l’accomplissement du vœu national au Sacré-Cœur de Jésus, pour la délivrance du Souverain Pontife et le Salut de la France, et en exécution du vote de l’Assemblée nationale » (page 19).
Le récit-cadre est celui d’un grand-père qui raconte les raisons et les étapes de la construction de ce lieu de culte sur la colline de Montmartre. On démarre avec le rappel de la Commune et la fin des états pontificaux. Ensuite il y a un retour en arrière avec l’évocation de Marguerite-Marie Alacoque qui, de 1673 à 1689 à Paray-le-Monial, a des apparitions de Jésus-Christ. Ce dernier lui aurait demandé de plaider pour la construction d’un monument en mémoire de son propre cœur qui aurait tant aimé les hommes.
On suit pas à pas les progrès et les obstacles rencontrés par les promoteurs de la basilique. On apprend que les deux personnes moteurs à l’origine, à savoir Alexandre Legantil et son beau-frère Hubert Rohault s’étaient réfugiés à Poitiers durant la Commune. Il est rappelé que Mgr Guibert succède à Mgr Darboy, un des rares otages que prient les communards ; de ce fait ce dernier fut fusillé quand les Versaillais attaquèrent.
La loi de séparation de l’Église et de l’État complique la tâche de construction car il fut question de ne pas laisser les bâtiments à l’exercice du culte. Ce n’est qu’en 1919 que les travaux sont complètement terminés. De nombreuses vignettes montrent une partie des intérieurs. En fin d’ouvrage sont évoqués Jean XXIII et Jean-Paul II. On apprécie les trois pages documentaires en fin d’ouvrage.
Accessible jeunesse Beaucoup d'illustrations