Avis de Ernest : "Le courant marin Kuroshio l’a amené"
Entre 1587 et 1598, progressivement les missionnaires catholiques sont chassés du Japon. De 1601 à 1613 les conversions se poursuivent quand même, mais en 1614 les persécutions touchent les chrétiens japonais. Dans les années qui suivent, pour les aider à avoir une belle mort semblable à celle de celui qu’ils révèrent, des catholiques sont même crucifiés. Le pays se ferme quasiment à tout contact avec l’Étranger en général, les marchands chinois et hollandais sont acceptés au compte-goutte.
L’ouvrage nous conte plus particulièrement la vie du prêtre sicilien Jean-Baptiste Sidotti (né en 1668) qui, en provenance de Manille, se fait déposer sur la petite île de Yakushima (elle fait 500 km2) très au sud du Japon. Il vient là, tout seul, fin 1708 avec l’idée qu’il va évangéliser le pays de Soleil levant. L’accueil des habitants n’est pas hostile mais son arrivée n’a pas échappé aux autorités.
Interrogé aimablement par le lettré confucianiste Arai Hakuseki à Edo, il est décidé de le garder en prison jusqu’à son décès. Le shogun prenant là une décision contraire à celle du renvoi préconisée par Arai Hakuseki. Ses conditions de détention s’aggravent après qu’il ait baptisé deux serviteurs qui s’étaient empressés de le faire savoir, ses conditions de détention s’aggravent et il meurt le 27 novembre 1714 à 47 ans. Personne en Europe ou dans les milieux missionnaires en Asie ne semble s'être interrogé sur son sort après son débarquement.
L’auteure s’attache à décrire les lieux où a séjourné son personnage et évoque comment sa mémoire est entretenue aujourd’hui au Japon.
Pour connaisseurs Aucune illustration