Avis de Benjamin : "L’empire se craque"
Deux pages de texte résument le premier tome. Les gags visuels portent toujours aussi dynamiquement le récit. Il faut compléter le titre par Sodome et Gomorrhe (XIIIe-XVIe siècle).
Ici il va être question d’architecture avec l’art roman et l’art gothique, de la naissance de l’université de Paris, des ordres mendiants, de plusieurs conciles dont celui de Latran en 1215, de Thomas d’Aquin, de la vision négative de la femme d’ailleurs combattue par Hildegarde de Bingen, de la question des croisades avec le sac de Constantinople qui dresse un fossé jamais comblé entre les orthodoxes et les catholiques, de la rivalité entre les papes et l’empereur du Saint Empire romain germanique, puis des manœuvres de Philippe le Bel contre les Templiers puis le pape Boniface VII, les papes en Avignon (au passage on apprendra dans quelle circonstance le Saint-Siège fait l’acquisition d’Avignon, un terre acquise bien des années après celle du Comtat Venaissin) …
Avant d’aborder les débuts de la Réforme avec les placards de Luther, on apprend que l’évêque Guillaume Durant de Mende avait proposé en 1311 un certain nombre de réformes (pages 98 à 100) qui si elles avaient été adoptées auraient évité à coup sûr la contestation de la gouvernance de l’Église au XVIe siècle. Le concile de Trente marque la coupure entre l'Église médiévale et l'Église des temps classiques. Les guerres de religion sont vues uniquement à travers ce qui se passe dans le royaume de France, le pays où elles prennent d’après les auteurs la forme la plus violente au XVIe siècle. À voir… et en particulier du côté des Pays-Bas. Si un certain nombre de catholiques trouveront la charge très lourde, l’historien lui rend hommage aux extraordinaires capacités de vulgarisation des auteurs.
Pour connaisseurs Beaucoup d'illustrations
