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Histoire du jansénisme

Histoire du jansénisme
Perrin400 pages
1 critique de lecteur

Avis de Benjamin : "Des calvinistes rebouillis selon Mazarin"

Voici la table des matières de l’ouvrage :

Introduction. Le jansénisme existe-t-il ?

Première partie. Une passion baroque ?
1. L’invention d’une hérésie : autour de l’Augustinus
2. Un petit air de Fronde
3. Le génie et le miracle

Deuxième partie. Louis XIV et la fabrique des jansénistes
4. La grande persécution
5. La paix de l’Église
6. L’agonie de Port-Royal

Troisième partie. Le siècle de l’Unigenitus
7. La bulle, l’appel et la redistribution des cartes
8. Les jansénistes dans le grand bouleversement de la mi-temps du siècle
9. Du prétendu jansénisme au patriotisme

Quatrième partie. De la tolérance à la liberté
10. Le basculement révolutionnaire
11. Le traumatisme de la déchristianisation
12. Les derniers fidèles

Conclusion. Que reste-t-il du jansénisme ?

L’auteure, dans son introduction, se donne pour objectif de mettre en exergue « la vie même, les idées, les souffrances, les espoirs, les malentendus » qui agitent ce mouvement religieux (page 10).  Pour elle, comme pour nombre d’historiens, « c’est bien l’anathème et la persécution qui fabriquent les jansénistes » (page 11).

Ce sont les jésuites qui créent la polémique et le mot "janséniste" apparaît en 1641, suite à la publication du livre "Augustinus seu doctrina Sancti Augustini de humanæ naturæ sanitate, ægritudine, medicinâ adversùs Pelagianos et Massilienses" et ceci à partir du nom propre de son auteur "Jansénius". Ce dernier fut évêque d’Ypres et était mort trois ans plus tôt. Dans leur pratique et interprétation originales du catholicisme, le croyant n’attend son salut que par la seule grâce de Dieu (reprenant là une idée de saint Augustin) et refuse l’ultramontisme pour préserver dans le gallicanisme les libertés de l’Église de France.

Louis XIV va voir là une dissidence séditieuse, car pour lui son peuple doit être rassemblé derrière une seule et même expression de la foi. On écrira, au sujet de l'abbaye de Port-Royal que « le tragique vallon proteste contre le despotisme ». Non seulement il ne parvient pas à réprimer cette hérésie mais il structure autour d’elle nombre de parlementaires (la noblesse de robe, en fait des représentants d’administrations diverses et non des élus) qui trouvent là une raison supplémentaire d’opposition au pouvoir absolu du monarque que les successeurs du Roi Soleil entendent préserver. Au sein du milieu janséniste, va naître une pensée réfléchie autour du passage à une République française.   

Bien entendu l’auteure ne manque pas d’évoquer, Port-Royal des Champs et Port-Royal de Paris, ainsi que des figures comme Saint-Cyran, Jacqueline Arnauld, Pascal, Fénelon, l’abbé Grégoire,  Jean Soanen l’évêque de Senez (en Provence), Charles de Caylus évêque d'Auxerre… Bref des hommes relayant pleinement ou partiellement les idées jansénistes.  

Pour connaisseurs Aucune illustration

Benjamin

Note globale :

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