L’auteur essaie de s’attacher à rechercher ce que les textes disent réellement sur une petite dizaine de sujets. Pour la polygamie, elle est destinée à recueillir les orphelines et ensuite à les épouser et si la polygamie est tolérée, la monogamie est recommandée. Toutefois le prophète, après avoir été monogame, est devenu polygame et il a même épousé Aïcha lorsqu’elle avait neuf ans. Kamel Smaïli rappelle à la fois qu’une fille pouvait être pubère à cet âge et que peu alors dépassait vingt-huit ans. De plus pour les croyants il y avait là une volonté divine qui fit qu’Aïcha mourut cinquante ans après Mahomet pouvant transmettre durant tout ce temps ses enseignements, elle rapporta de très nombreux hadiths ( paroles et actions attribuées au prophète). L’auteur passe en revue quelques-une des quinze femmes du prophète et montre que Mahomet a épousé Khadija qui était divorcée et en plus était sa patronne (donc travaillait). Il rappelle que ce dernier a déclaré que :
« Le meilleur d’entre nous est celui qui est le meilleur avec son épouse et je suis très bon avec mes épouses » (page 42).
Kamel Smaïli dit combien le Prophète demandait à respecter les animaux ; une fois de plus l’auteur pointe le fait que nombre de musulmans font souffrir les bêtes. On poursuit sur la tenue vestimentaire avec évidemment la question du voile attribuée à l'époque de Mahomet aux femmes respectables et interdit aux prostituées et esclaves, bien sûr la burqa n’a jamais été conseillé par le Prophète. Kamel Smaïli pense que les conseils de retenue dans les vêtements sont intemporels par contre la forme de cette réserve peu prendre des formes différentes et malicieusement il rappelle voyager en avion n’est pas recommandé par le Coran. Ce qui devrait compter ce sont les préceptes fondamentaux et atemporels pas les aspects particuliers. Le paradoxe est que recommandé pour ne pas attirer l’attention sur soi, le port du voile vous fait remarquer en France.
Kamel Smaïli dit que la chasteté est recommandée avant le mariage pour les hommes et femmes et que jamais dans le Coran on n’a mis comme condition au mariage la virginité de la jeune fille. L’auteur rappelle que l’excision n’a rien à voir avec l’islam. La fitra étant l’attitude naturelle par laquelle nous irions vers Dieu, un hadith est cité :
« Cinq choses font partie de la Fitra : ôter les poils du pubis, la circoncision, se tailler les moustaches, s’épiler les aisselles, se couper les ongles » (page 75).
Ces dernières années le mot "djihad" est entré dans le vocabulaire des masses et c’est l’occasion de dire que pour l’islam la vie est sacrée et la sienne comme celle des autres, de plus l’on ne doit pas contraindre au changement de religion.
Les trois derniers chapitres traitent successivement de la science, du jeune et de la misogynie. Dans la conclusion l’auteur appelle musulmans et non-musulmans à mieux connaître l’islam et espère que l’enseignement y contribuera. Il est évident que les malentendus sont aujourd’hui entretenus par certains intégristes musulmans qui ont une lecture tantôt littérale tantôt interprétative de la Sunna et pas du seul Coran, de plus ils mettent à tort sur le dos de l'islam certaines coutumes. Cet ouvrage s’adresse tant aux mécréants du point de vue de l’islam qu’aux musulmans.