Avis de Benjamin : "Jésus crie, James Alison écrit et les papes passent"
James Alison est un prêtre catholique anglais, théologien et écrivain. Il est connu pour développer dans ses ouvrages les idées avancées par René Girard, un Français qui a fait toute sa carrière universitaire dans les pays anglo-saxons. James Alison a quitté l’Église anglicane, son père fut d’ailleurs un des commissaires chargés de la gestion des biens de celle-ci ; il a étudié à Oxford chez les dominicains. Personnellement homosexuel, il a réfléchi à la place des minorités sexuelles dans l’Église à diverses époques.
Le concept de la mimesis est décrit dans la "Poétique" d'Aristote et par Platon. Il développe que deux types de comportement dérivent de l'action d’imitation chez l'homme: le désir et l'appropriation. Pour Girard, le désir humain est essentiellement mimesis ou imitation. L’objet désiré par des rivaux provoque une rivalité qui débouche sur un conflit. On arrive par là au péché originel, l’autre est perçu comme un rival. Par ailleurs le Fils est l’imitation du Père.
James Alison développe dans "12 leçons sur le christianisme", un ouvrage paru en 2013 sous le titre de "Jesus the Forgiving Victim: an introduction to Christianity for Adults", la théorie mimétique à travers la théologie. C’est à une véritable recatéchisation que l’auteur invite en s’appuyant en particulier sur les écrits de saint Paul et en se posant la question des dates d’écriture de "la Bible".
Chaque fois que nous parlons de Dieu, nous le faisons à partir d'un point de vue humain, c’est-à-dire sous l’angle d’un genre particulier d'animaux.
« Si nous sommes ensorcelés par l’"envie physicienne", le christianisme consiste alors à comprendre la justesse particulière d’une théorie, puis à la mettre en pratique et devient rapidement ennuyeux. (…) Le christianisme est ainsi réduit à la morale. » (page 13)
Bien sûr, tout le monde sait que Dieu nous aime, et pourtant il est étonnant combien de fois les gens oublient la partie de phrase "comme je vous ai aimés".
« Pourtant, c’est d’être aimé avant de le savoir qui nous a ouvert toutes les possibilités. » (page 412)
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