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En finir avec les idées fausses sur le judaïsme, les juives et les juifs

En finir avec les idées fausses sur le judaïsme, les juives et les juifs
Atelier430 pages
1 critique de lecteur

Avis de Ernest : "Un bon exercice d’esprit critique à faire sur le discours contrant des préjugés"

L’auteure est rabba massorti depuis 2005, un mouvement religieux qui entend conserver les règles de la Halakha (ensemble de prescriptions contenues dans divers livres dont le Talmud et la Torah)  comme gouvernance de la vie juive et les rites traditionnels mais accepte leur adaptation. Il accepte les conversions. Elle copréside l’association Judaïsme En Mouvement, aux côtés notamment de Delphine Horvilleur qui prône une stricte égalité entre hommes et femmes dans la vie communautaire et cultuelle. Elle a une chaîne youtube https://www.youtube.com/c/FlorianeChinsky.

Sur la bonne soixantaine de questions, une de celle très attendue était de savoir si les juifs ont tué Jésus ou pas. Je la cite exactement : « La mise à mort de Jésus se déroule sous la domination romaine qui interdit la pratique du judaïsme et l’étude des textes juifs. Comme d’autres rabbins de son temps (Rabbi Akiba, rabbi Hanina Ben Tradion), Jésus refuse de se soumettre à cet ordre et est mis à mort pour cela » (page 40). Si je me reporte diverses pages wikipédia sur le sujet de l’arrestation, du procès de Jésus et de Pilate (quoique sur ces médias ne soit pas parole d’évangile), je lis que ce sont les gardes du Sanhdérin (assemblée législative de Judée) ou une cohorte qui s’en emparent et qu’il est condamné pour blasphème par ce dernier. Cette dernière action du Sanhdérin constituerait un anachronisme, et ce serait Anân qui l’aurait questionné et le grand prêtre Caïphe qui le condamnerait.  Pilate préfet de Judée peut seul décider de la mort d’un juif aussi Jésus est crucifié (selon les habitudes à Rome) et non lapidé (comme chez les juifs). Il semblerait quand même que les juifs aient joué un rôle dans la mort de Jésus même si ce dernier meurt comme un criminel condamné par les Romains. Avancer que les Romains interdisent au Ier siècle le culte juif me semble très sujet à caution. Bref si le peuple juif n’est pas collectivement responsable ; il serait hasardeux d’avancer que les seuls Romains sont coupables de la mort du Christ. Reste à savoir quelle crédibilité on peut accorder au contenu des évangiles...  

Une autre question sur l’invention du peuple juif se voulait une réponse aux écrits de Shlomo Sand. Nous laisserons notre lecteur juger si l’auteure y répond de façon extrêmement bien argumentée. « Oui, la culture juive s’invente et se réinvente en permanence. En revanche, dire que "le peuple juif fut inventé" sous-entend qu’il a été inventé une fois pour toute, au passé, et que cela entache sa légitimité. Or l’invention est la définition même de la culture : l’humanité crée des visions du monde et des histoires à partir desquelles elle se structure. Le judaïsme assume sa "réinvention permanente" » (page 64).

Parmi les autres questions, on relèvera :

« Le judaïsme attend la venue du Messie »

« Les juifs sont fiers et dominateurs »

« Les juifs et les juives mangent tous casher »

« La Bible prône une séparation avec les autres peuples »

« Le sionisme est un concept clair »

« Le christianisme et l’islam  sont des versions 2.0 du judaïsme »

« Les juifs ont-ils un long nez crochu ? »

« Les juifs ont-ils tué Jésus ? »

« Faut-il croire en Dieu pour être juif ? »

« Le judaïsme est-il sioniste ? »

« Le judaïsme prône-t-il une séparation des autres peuples ? »

« Pour être crédible dans le judaïsme, il faut porter la barbe et le chapeau »

« La loi juive justifie la peine de mort »

« Les mariages mixtes sont plus destructeurs que la Shoah »

« Dieu.e veut qu’on meure en martyr.e »

« Les femmes ne sont pas légitimes pour accomplir les commandements »

Chaque question est traitée en trois parties ; la première répond à la question en deux ou trois pages, la seconde donne l’idée principale à retenir et la troisième propose une histoire drôle pour faire sentir avec humour souvent l’inanité de certains propos à l’encontre des juifs.

Pour connaisseurs Aucune illustration

Ernest

Note globale :

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