Avis de Ernest : "Les miquelots font le pèlerinage au Mont Saint-Michel"
Globalement l’illustration occupe environ la moitié de la surface de l’ouvrage, parfois elle est située sur la page de droite et parfois sur le bas d’une double-page. Les images sont sobres dans les détails et d’un style réaliste. L’éditeur a demandé qu’une large place soit faite à la dimension religieuse du lieu.
Rappelons que cette île normande, appartenant à l’évêché d’Avranches durant la période médiévale, est à la limite de la Bretagne. Toutefois la Normandie ne se construit que progressivement à partir de 911, et le premier édifice religieux construit sur l’île relève de la Neustrie.
Le récit commence d’ailleurs en évoquant la décision d’Aubert, évêque de la cité en question, de faire construire un sanctuaire à Saint-Michel, suite à un rêve qu’il eut en 708. On est encore dans la dynastie mérovingienne mais en Austrasie le maire du palais est Pépin de Hertsal, père de Charles Martel.
Les Bretons brûlent l’église abbatiale en 1204, on est alors sous le règne de Philippe Auguste. Ce dernier finance en grande partie la reconstruction de l’abbaye de style gothique. Les Anglais font le siège de l’île durant la Guerre de Cent Ans ; ils échouent malgré leur prise de l’île voisine de Tombelaine. Deux miracles, pour la période médiévale, sont évoqués. Sous la Révolution française l’abbaye a pu servir de prison.
Le récit se clôt en évoquant la dimension touristique actuelle du lieu, une description du lieu par Victor Hugo et deux prières à saint Michel.
Accessible jeunesse Beaucoup d'illustrations