Avis de Zaynab : "Rahan, bien avant Lamartine et Miterrand, est allé à Solutré"
Chaque ouvrage propose un vaste dossier documentaire d’une douzaine de pages avec une succession de points précis traités en une cinquantaine de mots accompagnés d’une illustration appropriée (photographie ou dessin). Ces questions particulières sont regroupées dans des chapitres officiels ou des focalisations sur des aspects plus anecdotiques, dans ce dernier cas on les intitule sous le chapeau "Doc +".
Le premier chapitre de l’ouvrage "Il était une fois les Roches de Solutré, Pouilly et Vergisson" traite du site et situe quand et comment les hommes préhistoriques y séjournèrent ; une frise chronologique permet de bien situer le solutréen entre 21 000 et 17 000 ans avant Jésus-Christ. Des clichés de pièces de musées montrent outils et armes employés et des dessins significatifs explorent la façon dont on s’en servait. Le chapitre second montre comment le site évolue dans les temps historiques, on s’aperçoit que la vigne joua un rôle économique important ici dès le XVIe siècle. On peut regretter qu’une carte de France ne vienne pas situer Solutré comme étant au nord de Lyon et au sud de Dijon. Le troisième chapitre traite en particulier de la faune et flore d’aujourd’hui.
Dans les Doc +, on aborde la légende des hommes poursuivant les chevaux afin qu’ils se précipitent du haut de l’abîme. Cette fable trouve sa source dans le premier roman francophone prenant comme décor la Préhistoire, à savoir "Solutré ou les chasseurs de rennes de la France centrale" paru en 1872 sous la plume d’ Adrien Arcelin. Il est dommage qu’en cette page 10 on renvoie à la page précédente l’explication scientifique sur cette accumulation de carcasse d’équidés, d’autant qu’à cette page 9 on parle bien d’accumulation mais qu’on n’en donne aucune raison. Il aurait été bon de préciser que le lieu était une étape dans le cadre de la migration des chevaux de l’époque (hivernant non loin de là) et les hommes préhistoriques avaient choisi ce lieu pour essayer d’en capturer chaque année un maximum. Lamartine et François Mitterrand sont présentés en tant qu’habitué des lieux.
Comme d’habitude six pages de jeux (plus une de solutions) permettent de consolider les connaissances développées précédemment, la place de l’illustration (parfois avec une connotation humoristique) est très importante dans cette partie. Une page présente le Musée de la Préhistoire de Solutré.
Accessible jeunesse Beaucoup d'illustrations