Avis de Zaynab : "Au boulot Héraclès !"
Héraclès c’est l’Hercule romain et, même si elle ne nous est pas parvenue, nous avons connaissance qu’au tour de moins 675 le poète Pisandre avait composé une Héraclide. Au Ve siècle avant Jésus-Christ Panyasis d’Halicarnasse en compose une autre dont on a conservé des fragments.
Ces aventures ont été le prétexte à un nombre incommensurable de récits. Certains auteurs lui donnant une étiquette chevaleresque à l’extrême fin du Moyen Âge, d’autre des apparences chrétiennes comme Ronsard. Par ailleurs les travaux du personnage inspirent un nombre infini de représentation picturale ou sculpturale.
Comme un certain nombre de lieux des aventures du héros sont imaginaires (comme les îles Hespérides) ou désignées géographiquement de manière allusive, les auteurs qui tiennent à préciser les lieux font des choix différents. Ainsi Jacques Cassabois écrit-il dans le chapitre "La capture du troupeau de Géryon":
« Le jour de la naissance, Héraclès et son convoi étaient bien loin, toujours sur le chemin du retour. Ils avaient remonté la Gaule jusqu’à Alésia, étaient redescendus vers la Provence, puis avaient traversé la Ligurie, la Campanie, avant d’atteindre le sud de l’Italie, puis la Sicile avec Syracuse » (page 209)
Alors que tant de livres présentent des cartes dans un format peu lisibles, on peut ici féliciter l’éditeur d’avoir fait le choix de mettre sur une double-page une carte représentant la Grèce continentale (avec ses très proches îles) de l’époque, une carte centrée montrant les deux rives de la Mer Égée et la partie méridionale de la Mer Noire, une carte centrée sur l’ensemble de l’espace méditerranéen. Une excellente idée a été de mettre en trois parties chronologiques l’ensemble des personnages rencontrés, en les qualifiant. Ainsi dans la partie Après les travaux Déjanire est qualifiée ainsi :
« Tueuse d’hommes, fille de Dionysos, femme d’Héraclès »
Il est toutefois dommage que cet ensemble ne soit pas découvert par les lecteurs, car il n’apparaît qu’à partir de la page 297, juste après une bibliographie, cette dernière étant précédée par une table des matières où il n’est pas mentionné. Et cerise sur le gâteau, une douzaine de pages se trouvent après la page 297 afin de présenter des extraits d’un autre livre.
L’épopée d’Héraclès : le héros sans limites ne raconte pas seulement les travaux d’Hercule mais consacre quelques chapitres à ce que fut la vie de ce dernier avant qu’il ne mette à la tâche. Chaque exploit se voit consacré un chapitre et l’un des travaux est exposé en deux chapitres. Comme de plus il est proposé un chapitre de transition et des pages sur ce que devient le héros une fois accompli ses exploits, on arrive à vingt-et-un chapitres.
Ces derniers, en une quinzaine de pages, proposent un discours syntaxiquement clair, avec un vocabulaire très accessible. Ils portent bien la dynamique de l’action.
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