Les légendes vendéennes

Environ les trois-quarts des textes sont d’Henri Bourgeois. Ce dernier était avocat ; il était fils d’un député royaliste de Vendée né en 1827 qui représenta le Bocage de 1871 à 1906 (voir le poème que le docteur  Paul Bourgeois  dédie au comte de Chambord  http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5789687p/f1.item.zoom).

Descendant d’une famille qui avait pris parti pour la Contre-révolution, il présente ici nombre de légendes en rapport avec la Vierge ou la mère de celle-ci Anne et des saints attachés à l’histoire du Poitou comme Hilaire ou universel comme Georges (celui du dragon). On a quelques personnages de fiction laïcs comme Gargantua que Rabelais avait déjà emprunté au folklore poitevin. Peu de personnages historiques sont présents, une exception est faite pour la duchesse de Berry.

(Cette image n'est pas dans l'ouvrage)

À quelques exceptions près,  on reste dans la Vendée départementale, à ne pas confondre avec la Vendée militaire comme l’auteur l’explique dans un article. En effet cette dernière débute au sud de la Loire et s’étend jusqu’au deux-tiers nord des départements de Vendée et Deux-Sèvres.

Quelques textes proviennent de l’ouvrage La Vendée d’avant 1793 : légendes et récits de Pierre L. Prunier (un chanoine mort à  73 ans en 1904) comme "La reine des fées et le petit berger" dont l’action se déroule à Curzon un peiti village au sud des Sables d’Olonne.

Parmi les textes hors Vendée départementale et hors Vendée militaire, l’éditeur a choisi un texte (avec une action autour de Fougères) que l’on retrouve assez souvent dans les manuels de l’enseignement laïc de lectures choisis de la IIIe république, à savoir "Noël chouan" tiré de Légendes de Noël de Georges Lenôtre (surnommé "le pape de la petite histoire", il est né en 1855).  L’éditeur a fait le choix d’illustrer assez largement avec des gravures du XIXe siècle  Les légendes vendéennes d’Henri Bourgeois et on peut l’en remercier beaucoup.