Avis de Adam Craponne : "On ne se met plus à genoux pour tirer, ce qui évite de se mettre en position d'être pardonné"
Bien que cet ouvrage ne l’explicite pas, il trouve un lien avec l’exposition "14-18 Méheut au front" qui se tient jusqu’à fin décembre 2014 au musée éponyme de Lamballe dans les Côtes-d’Armor. Le béotien risque de passer complètement à côté du fait que cette BD a un récit qui s’appuie sur de nombreux documents produits par un artiste, dont est ici racontée la vie (avec une petite dimension romancée) durant la période de la Première Guerre mondiale. Mathurin Méheut est au Japon lorsque la guerre est déclarée et il rejoint en octobre 1914 le 136e RI à Saint-Lô dans la Manche.
Nous suivons l’artiste dans les combats de l’Artois, l’Argonne, la Somme, la Champagne, Verdun, les Flandres, la Lorraine, la Picardie. Le 28 janvier 1916, il passe au Service topographique du 10e corps d'armée basé à Sainte-Ménehould (dans la Marne) ce qui l’amène évidemment à se faire traiter d’"embusqué". Il envoie 1 000 lettres à son épouse durant le conflit dont 20% contiennent une illustration. Il produit de nombreuses aquarelles et dessins. On se reportera à "Mathurin Méheut 1914-1918" de Patrick et Élisabeth Jude pour avoir une idée de cette production. Les trois dernières pages, dont l’action se déroule à Saint-Malo le 14 juillet 1919, permettent de faire sentir de façon originale combien le vécu de tout poilu allait peser dans ses perceptions dans l’après-guerre. Le graphisme tient de la caricature et fait passer plus une atmosphère qu’une réalité précise, on est plus dans les objets symboliques que dans le dessin fouillé.
Pour tous publics Beaucoup d'illustrations Plan chronologique
01/03/2019 - 31/03/2019
Toute la journée
BU des Cerclades
Place des Cerclades, 95000 Cergy