Comprendre la guerre: Histoire et notions

Cet ouvrage est sorti en 2012 et a été réédité cinq ans plus tard dans une édition bon marché. L’introduction rappelle que si les gens sont assez "bombardés" d’informations au sujet de guerres alors qu’ils manquent très souvent de culture militaire. Aussi à travers trois chapitres rassemblant une cinquantaine  de textes, seront abordés les aspects politiques, sociaux, culturels, psychologiques, techniques et juridiques des conflits armés. Les trois parties sont intitulées respectivement "La guerre et l’État", "L’art de la guerre" et "Les hommes et les armes".

Voici le type de questions posées : "Qu’est-ce qu’une guerre juste ?", "Qu’est-ce qu’une victoire ?", "Qu’est-ce que la tactique ?", "La guerre et la ville", "Le mythe de la guérilla", "L’insaisissable réalité du choc", "Dissuader sans le nucléaire ?", "Les armes en système" ; "L’étrier et la révolution militaire de la chevalerie". Ce sont globalement toutes les périodes de l’histoire de l’Antiquité au XXIe siècle qui sont abordées.  

Voici quelques extraits :

« Considérer qu'il existe une présence irréductible du hasard dans toute entreprise militaire serait d'abord un exercice d'humilité, sachant qu'à la guerre, l'orgueil, à un moment ou à un autre, est toujours sanctionné. Après la destruction de Carthage par les Romains, le vainqueur, Scipion Emilien, se tourna vers son ami, l'historien grec Polybe, pour lui confier ses craintes qu'un jour on inflige à Rome ce qu'il venait de faire subir à Carthage. Être capable, commente Polybe dans son Histoire, à l'heure du triomphe, de ne pas oublier que la fortune est changeante, voilà le fait d'un véritable homme d'État. »

« Canons ou armes à feu portatives ont un coût qui les rend inaccessibles à un condottiere ou autre capitaine de mercenaires, et seuls les Etats disposant de revenus fiscaux réguliers peuvent s'offrir un parc d'artillerie. La fiscalité moderne est née du gouffre financier que représentent ces armements. »

« Penser historiquement, c'est contextualiser les événements, les mettre en perspective et les insérer non seulement dans le temps long, mais encore être capable de comprendre qu'ils font partie de processus dynamique et complexes. L'intégration de l'épaisseur de la trame temporelle dans le raisonnement est aussi une obligation pour qui veut penser intelligemment et utilement les processus à l'oeuvre dans les sociétés humaines. »