Avis de Octave : "Les enfants crient, la guerre met longtemps à passer"
Enfants en temps de guerre et littératures de jeunesse est le fruit des communications d’un colloque tenu les 18 et 19 octobre 2012 à la BNF puis à l’université de Villetaneuse ; l’université Blaise Pascal, qui édite le livre, et l’AFRELOCE, avaient apporté leurs concours.
Ne sont donnés là que les textes des auteurs et non les réactions du public. Les caractéristiques que prend la littérature jeunesse durant la Première Guerre mondiale sont évoquées pour divers pays dans Enfants en temps de guerre et littératures de jeunesse: Marielle Colin (cas italien), Hans-Heino Ewers et Bérénice Zunino (situation allemande), Laure Thibonnier-Limpek (exemple russe), Manon Pigot et Marie Puren (les deux pour la France). Il semblerait que ce soit dans une Allemagne qui n’a quasiment jamais été occupée, sauf à une très faible partie de ses marges, à savoir la Prusse-Orientale pour l’année 1914 seulement et le sud-ouest de l’Alsace durant toute la Grande Guerre, que les représentations les plus réalistes et donc impressionnantes du conflit aient été offertes dans des romans.
Régine Lilensten-Soszéwicz évoque sa propre enfance d'enfant cachée dont elle a d'ailleurs rendue compte dans l'ouvrage pour les jeunes Les Étoiles cachées. Avec la sienne, ce sont six contributions qui sont consacrées à la Seconde Guerre mondiale dont une analyse l’album également en partie autobiographique Otto de Tomi Ungerer. L’étude de l’évolution en Tchéquie des contenus autour de la Seconde Guerre mondiale dans la littérature de jeunesse, en fonction de la situation politique interne, est des plus intéressantes. Les trois derniers textes évoquent les guerres africaines contemporaines.
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