Avis de Adam Craponne : "Bruxelles a son boulevard de l’Empereur, Paris ses boulevards des maréchaux et Lausanne son avenue Charles-Antoine Jomini"
Le futur maréchal Ney l’aide à publier ses premières œuvres dont "Traité de grande tactique". Il est rapidement connu de Napoléon qui l'appelle à l'État-major de la Grande Armée, avec le grade de général de brigade. Il fait de nombreuses campagnes et son rôle est rentré dans l’histoire, en tant que militaire, pour avoir été gouverneur de Vilnius en Lituanie puis de Smolensk. C’est à ce titre qu’il a découvert l’année 1812 le passage de Studianka, sur la Bérézina, qui permet à la Grande Armée d'échapper à la destruction totale que lui promettait Wittgenstein.
Depuis 1808 il était baron d’Empire, mais en 1813 le général Berthier lui refusant un avancement (et peut-être sentant que les carottes sont cuites pour Napoléon Ier) il passe dans le camp russe lors de l’Armistice qui dure de juin à août. L’écoute qu’il reçoit du tzar lui aurait permis de peser sur le nouveau statut de la Confédération helvétique et d’éviter le retour de certains aspects oligarchiques d’avant 1798.
Il sert les tzars durant plus de trente ans mais là encore bloqué dans son désir de promotion, à savoir diriger l’Académie militaire il quitte la Russie pour Bruxelles en 1848. Il conseille Napoléon III dans ses guerres d’Italie et c’est dans le quartier de Passy qu’il s’éteint, des obsèques calvinistes lui sont offerts.
Dans cet ouvrage Sainte-Beuve s’attache plus à raconter la vie du personnage qu’à commenter ses écrits. Toutefois il en donne un bref aperçu à maintes occasions.
L’écriture de cet ouvrage datant, Jean-Jacques Langendorf en fait la critique. On peut dire que comme référence en matière de stratégie militaire, il est celui qui a succédé à Clausewitz tout en diffusant les idées de ce dernier en Russie pour en donner une vision négative.
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