Avis de Patricia : "On voyagea longtemps fort loin et sans passeport"
Journaliste en matière de reportages pour la presse magazine, Stéphane Dugast est aussi l’auteur de nombreux livres, dont la biographie de Paul-Émile Victor qui s’est prolongé par un ouvrage sur l’ensemble des expéditions françaises aux pôles.
L’ouvrage est composé de cinq parties, à savoir "Premières Lumières", "Entre ombres et lumières", "Aux confins du monde" et "Tous azimuts". Pour les quatrièmes divisions, on a le respecte de la chronologie. Le premier grand navigateur connu est Himilcon, in Carthaginois qui se rend tant dans le golfe du Guinée, qu’en Irlande et Mer Noire ; ceci se fait au milieu du Ve siècle avant Jésus-Christ. Dans le domaine des expéditions terrestres, le grand explorateur le plus anciennement connu est Alexandre la Grand puisqu’il atteint l’Indus et l’Amou-Daria (affluent de la Mer d’Aral) et le désert de Lybie. Marseille a vu, vers 330 avant notre ère, le départ de Pythéas pour l’Islande et le golfe de Finlande.
Pour la période médiévale, on ne pouvait faire l’impasse sur les Vikings (atteignant non seulement Terre-Neuve mais également la Mer noire ; on ignore par contre généralement qu’Ahmad ibn Fadhlan part de Bagdad pour atteindre Bolgar (au sud de Moscou) capitale du royaume des Bulgares de Volga. Le parcours d’Ibn Battûta n’a rien à envier à celui de Marco Polo puisque le premier voyage au début du XIVe siècle du fleuve Mali à l’embouchure du Fleuve jaune.
Pour l’époque des Grandes découvertes, on nous permet de connaître notamment le florentin Giovanni de Verrazzano, un Vénitien au service de François Ier ; cet Italien explora la côte nord-américaine de l’Acadie à la Caroline. John Cabot est plus connu et il était également d’origine vénitienne ; lui avec Samuel de Champlain et Jacques Cartier explorèrent quasiment le même espace. L’intérieur de l’Amérique du nord est connu grâce aux Français Louis Jolliet, Cavelier de La Salle, Le Moyne d’Iberville et les anglo-saxons Mackenzie, Clark et Lawis. On ignore souvent que le créateur de l’atlas est Abraham Ortelius né le 14 avril 1527 à Anvers, dans le duché de Brabant aux Pays-Bas espagnols.
L’Océan Pacifique est vraiment connu qu’au XVIIIe siècle et quelques Français contribuèrent à la découverte de ses îles tels que Bougainville, Lapérouse ou le Provençal d’Entrecasteaux. En 1800 du Havre part Nicolas Baudin ; ce dernier atteint l’Australie. Le XIXe siècle voit de nombreux naturalistes comme von Humblot et Darwin (qui rencontra à Londres le naturaliste américain d’origine français nommé d’Audubon). Le bateau Tara quitte d’ailleurs Lorient en 2009 pour un parcours de trois ans, suivant en partie le trajet fait par Darwin.
Ce même siècle est celui où les expéditions dans nombre de régions de l’Afrique et d’Asie orientale se produisent ; on sait qu’elles déboucheront sur la création de divers empires coloniaux. Des figures ignorées sont mises en exergue tel le Breton Auguste Pavie qui se distingue en permettant la mise en place de la colonie du Laos ; il fut surnommé « l'explorateur aux pieds nus » et « le grand humain de l'Indochine ». Comme pour Brazza, on ne peut douter chez lui d’un objectif humanitaire.
Jules Sébastien César Dumont d’Urville est le premier français à atteindre l’Antarctique ; l’exploration de ce dernier continent et du Pôle nord est un des sujets de la dernière partie (on ne manque pas d’évoquer le Français Paul-Émile Victor). Celle-ci évoque aussi en particulier l’Amazonie ainsi que la conquête spatiale.
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