Avis de Xirong : "Une histoire que personne ne connaît, dont personne n’a rien à faire, et qui a pour principale propriété d’être incroyablement compliquée et ennuyeuse"
Tout d’abord précisons que la ville s’appelle successivement Byzance puis Constantinople (lorsqu’elle devient la capitale de l’Empire romain d’Orient) et qu’elle a gardé ce nom jusqu’en 1927. Mustafa Kemal Atatürk l’a alors rebaptisée Istanbul qui vient de la langue grecque populaire ; en effet " Eis tên polin" veut dire "la Ville".
Aujourd’hui Byzance apparaît ponctuellement Comme décor d’action dans la BD, en 2017 est sorti Les ombres de Constantinople: 1453 Vlad III Basarab, dit L’Empereur, défend l’empire byzantin, et dans des années plus lointaines on a dans les années cinquante et soixante Thierry de Royaumont, 3 La couronne d’épine par Jean Quimper et Pierre Forget et de Sirius Les Timour, 13 Mission à Byzance. Le tome trois des aventures de Vasco de Chaillet s’intitule La Byzantine. Par ailleurs L’Énigme de l’Atlantide de Jacob réutilise nombre de décors propres à Byzance.
Toutefois l’histoire de Byzance ne concerne pas que l’espace de Constantinople ni non plus des territoires qui furent largement peuplés de Grecs. En effet, outre les espaces attendus que sont le Proche-Orient et les Balkans, est concernée à une époque ou à une autre quasiment toute l’Afrique du nord (donc une partie du Maghreb), le sud de l’Espagne et l’Italie. C’est à l’époque de Justinien, au milieu du VIe siècle, que l’empire byzantin est à son apogée territoriale.
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Les personnages de l’Empire byzantin qui sont entrés dans l’Histoire, ne furent pas seulement des empereurs même si se dégagent les noms du fondateur de cet état Constantin au IIIe siècle, Justinien qui fait construire la basilique Sainte Sophie (inaugurée en 537), Héraclius qui a battu les Perses en 627 mais a dû s’incliner une dizaine d’années après devant la poussée arabe (se reporter au quatrième chapitre), ou encore Alexis Ier Comnène qui reçoit les premiers croisés au début de 1097. On relève également des intellectuels et savants comme Anthémius de Tralles qui a construit sainte Sophie (sujet du troisième chapitre), l’encyclopédiste et philosophe Michel Psellos (mort en 1078), ou Bessarion (mort en 1472 à Rome) qui est un acteur important dans les tentatives d’union entre les Églises orthodoxes et romaines (voir le chapitre treize), il est fait patriarche latin de Constantinople en 1463 et, en léguant ses ouvrages à la République de Venise, fonde la bibliothèque Marciana.
Le deuxième chapitre explique en particulier le rôle de soupape que jouent les courses à l’hippodrome. Le slogan "Du pain et des jeux" reste une des clés aux empereurs pour être populaires. Le cinquième chapitre évoque l’histoire de l’impératrice Irène et en particulier du mariage possible de cette dernière et de Charlemagne. Le sujet suivant est la querelle autour des images. Le septième chapitre parle de l’armée et du feu grégeois dont l’usage se perd. Sont approchés par la suite en particulier la cour, Zoé l’impératrice aux trois époux, la prise de Constantinople par les Latins et sa reprise par les Grecs, la lutte contre les Turcs, la chute de la ville en 1453, le devenir de Constantinople après 1453, l’histoire de la principauté de Trébizonde (sur la Mer noire) qui ne tombe aux mains des Turcs qu’en 1475. L’annexe donne tous les empereurs en les classant par dynasties. Notre titre est emprunté à la Désencylopédie en ligne qui parodie ironiquement Wikipédia.
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