Avis de Adam Craponne : "Bastien-Thiry et Paul Colette : point commun Laval"
En général ces assassinats ratés consolident la popularité de la victime, ils peuvent même servir de prétexte pour le régime pour accuser d’autres ennemis jugés plus dangereux. Napoléon prend prétexte d’un attentat royaliste pour emprisonner des jacobins, le régime de Vichy utilise l’agression contre Pierre Laval (par Paul Colette, ancien des Croix-de-feu et de l’Action française) pour faire fusiller des militants communistes.
On apprend des choses inconnues, comme le fait que Louis-Philippe a échappé à une dizaine d’attentats. Il semblerait que l’attentat qui est eu le moins de conséquences politiques fut celui perpétré par Maxime Brunerie contre Jacques Chirac, on apprend ici qu’il passa sept ans en prison et que sa santé mentale ne semble pas s’être considérablement amélioré depuis. Outre les personnages déjà cités, on présente comme autres cibles : Henri IV pour 1594 (il meurt en 1610 sou les coups de Ravaillac), Louis XV, Napoléon III, Georges Clemenceau.
La seule erreur factuelle à relever est celle de la page 163 qui attribue à Déat un passé de communiste, alors qu’il fut député socialiste dans l’Entre-deux-guerres. Le livre ne le signale pas mais Georges Lamirand, secrétaire d'état à la jeunesse d'un gouvernement Laval sous l'Occupation, a pour fille Geneviève qui épouse Jean-Marie Bastien-Thiry.
Pour tous publics Aucune illustration