Avis de Octave : "Des relations franco-hongroises mais pas seulement"
Il s’agit des actes du colloque tenu le 17 avril 2014 à l’université de Pécs. Après un discours d’ouverture du colloque, suivent dix communications. La première revient sur les opérations militaires des armées napoléoniennes en 1809 en Hongrie, pour ce type d’article une carte et même plusieurs ne sont jamais un luxe et on regrette leur absence. Il est en particulier question au départ de la bataille d’Aspern, dite plutôt d’Essling, et de ses conséquences qui ne se limitent pas à la mort du maréchal Lannes. Les combats autour de Raab eurent également des effets secondaires.
L’article suivant évoque les mémoires du maréchal Marmont, duc de Raguse. Après la chute de Charles X, il choisit l’exil et cela le conduisit pour une part en Hongrie. Le texte suivant évoque la coopération militaire entre la France et divers pays de l’Europe de l’Est, à savoir la Roumanie, la Pologne et la Tchécoslovaquie pour l’Entre-deux-guerres, il y est là question de la Révolution hongroise de 1919 et de l’arrêt des armées soviétiques en Pologne.
Le texte d’après évoque le député turcophile Franklin Bouillon (radical valoisien jusqu’au milieu des années vignt puis radical indépendant après) dans le cadre des accords qui mirent fin à l’occupation de l’Anatolie par les troupes françaises et se concrétisèrent par le Traité de Lausanne de juillet 1923. Les mémoires d’un ambassadeur turc Behiç Erkin font l’objet d’une autre étude. En France en juin 1940, il y avait des troupes polonaises dont on aurait mieux comprendre de quels types de soldats elles se composent (travailleurs polonais vivant en France, anciens combattants contre les Allemands et les Russes en 1939…). On parle de leur évacuation de Bretagne vers l’Angleterre en juin 1940.
Il est rappelé ensuite que le 22 juillet 1943 les Français sont autorisés par le gouvernement de Vichy à s’engager dans la Waffen-SS. D’autres Français sont dans les rangs de la LVF. Sont étudiées tant les actions de ces soldats au service de l’Allemagne que sont citées des actions d’Hongrois résidant en France qui s’engagent dans la Résistance et en particulier dans les FTP. Sans carte géographique, on ne comprend absolument pas où se battent les soldats français alliés des nazis. Est-ce en Ukraine, est-ce en Hongrie (et dans quelle Hongrie, celle des frontières de 1937 ou celles des frontières de 1941), dans les frontières du IIIe Reich? On a encore un article sur la diffusion après-guerre en Hongrie de textes littéraires évoquant la Résistance française, les échanges épistoliers et journalistiques entre Mauriac et Brasillach et les services secrets hongrois à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Pour connaisseurs Aucune illustration