Avis de Adam Craponne : "Il faut qu’une porte (sic) soit ouverte ou fermée (Alfred de Musset)"
L’ouvrage est composé de deux parties, la seconde est une analyse fouillée par Jean-Paul Burdy des questions des rapports que l’Empire ottoman puis la République turque a entretenus avec l’Europe, du respect des droits de l’homme, de la négation du génocide arménien et de la situation économique du pays.
Ces pages sont précédées d'une vingtaine d'articles écrits par des spécialistes et plus rarement de béotiens sur le sujet. L’avis de ces derniers, comme celui Valéry Giscard d'Estaing, n’est pas moins intéressant car il reflète bien un état d’esprit qui veut faire de l’Europe un club de pays chrétiens. Parmi les autres textes, on relève ceux de Michel Rocard, Alain Besançon, Jacques Delors, Jean-François Bayart, Jean-Paul Roux, Gilles Veinstein, Thierry de Montbrial, Henri Tincq, Hubert Védrine, Michel Wiviorka...
Des dessins d’humour en particulier de Plantu et d’Erhan Turgut (qui vit à Paris depuis 1989), des cartes diverses (à dimension historique, géographique ou économique) et une chronologie très détaillée de l'histoire de la Turquie avec des cartes accompagnent ces textes. Alors que depuis 1963, comme certains l’apprendront, la Turquie est aux portes de l’adhésion à la Communauté européenne, cet avenir s’obscurcit considérablement avec les récentes actions du président Erdoğan dans le domaine des affaires intérieures du pays et avec le discours ottomaniste qu’il tient aujourd’hui. Il n’a pas toujours eu cette perspective en vue et a su jouer de certaines demandes de l’Europe pour mettre fin à la tutelle que l’armée exerçait sur le pouvoir en Turquie.
Pour connaisseurs Quelques illustrations
