Avis de Alexandre : "Nîmes conservatoire de la romanité mais pas que"
L’auteur, né en 1950, a habité cinq ans à Nîmes dans le logement de fonction de ses parents qui étaient instituteurs, le père terminant sa carrière comme principal de collège. Ce dernier était situé 10 grand rue dans l’hôtel Rivet qui logea auparavant la préfecture et le lycée de jeunes filles. Aujourd’hui, on trouve là l’école des Beaux-arts. Par la suite, ses parents firent l’acquisition d’un logement en périphérie et notre auteur fréquenta le lycée Alphonse Daudet qui pouvait alors scolariser soit dès la sixième (ce fut son cas) soit en entrant en seconde.
Il a donc vécu dans le cœur de Nîmes, ceinturé par le boulevard Amiral Courbet, le boulevard Gambetta et le boulevard Victor Hugo. Il compare le boulevard Jean Jaurès, à l’ouest du boulevard Victor Hugo, aux Champs Élysées.
Guy Dugas évoque les lieux patrimoniaux de la ville : des bâtiments anciens (parfois siège de musée) ou récents (comme le Carré d’art ou le musée de la Romanité qui fête ses cinq ans en 2023), mais aussi des statures comme celle de Daudet (au square de la Couronne, non loin du boulevard Amiral Courbet) ou presque face aux arènes la statue grandeur nature d’un taureau réalisé par un artiste géorgien dont on aurait aimé connaître le nom sans aller le chercher sur internet (il s’agit de Djoti Bjalava vivant dans l’Aude).
On apprend qu’il existe encore à Nîmes un bâtiment nommé "Café du prolé" issue de la Maison du prolétariat, situé au 20 rue Jean Reboul et ouvert en 1908, c’est plus largement un lieu culturel (avec notamment des expositions et des spectacles). Fondée par des militants socialistes, il passe dans le giron communiste après le Congrès de Tours. Il ne pouvait que mettre en exergue la Maison carrée (en forme de rectangle, car les Romains parlaient de « carré long » pour cette forme géométrique). Rappeler la dimension protestante de l'histoire de la ville s'avérait aussi indispensable.
Il se rappelle des évènements climatiques exceptionnels que vécut cette ville. Mêlant souvenirs personnels et description de tout ce qui caractérise Nîmes (sans oublier évidemment la brandade), l’auteur dresse un portrait sobre sans érudition trop apparente d’une des rares villes françaises gardiennes de la culture de la romanité. Un ouvrage à lire par les Nîmois et par ceux qui comptent s’y rendre en tant que touristes ; toutefois la seule illustration est un plan de Nîmes de 1950 à lire avec une loupe. Notons que cet éditeur a consacré d’autres ouvrages à d’autres villes françaises comme Bastia, Le Havre, Lyon, Toulouse, Arles, Marseille, Carcassonne, Rochefort, Poitiers, Vézelay…
Pour tous publics Peu d'illustrations