Avis de Adam Craponne : "La Jeanne d’Arc galloise se nomme Gwenllian ferch Gruffydd et est décapitée, après sa capture, par les Normands en 1136"
Il s’agit d’un ouvrage qui peut s’avérer un très bon outil d’appoint pour celui qui lit un titre évoquant à une période donnée l’histoire de la Grande-Bretagne ou du Pays-de-Galles, il peut donner envie également de chercher à mieux comprendre une période de l’histoire du Pays de Galles.
Ainsi apprend-on que le catholicisme disparaît quasiment complètement du Pays de Galles au début du XVIIe siècle, l’adoption du gallois ou de l’anglais comme langue du culte joue beaucoup dans le dynamisme d’abord de l’Église anglicane puis celle-ci étant trop lié au pouvoir anglais dans celui des diverses formes de protestantisme. Les méthodistes, qui se réclament du calvinisme, ne rompent avec Canterbury qu’en 1811 ; ils vont trouver un bon appui au Pays de Galles et ils vont se regrouper dans l’Église presbytérienne galloise.
Quelques cartes, reproductions de documents et arbres généalogiques permettent de mieux comprendre entre autre la période antérieure à 1536, date où cette principauté, sous la tutelle de Londres depuis le XIIIe siècle, est réunie à l’Angleterre. On apprécie que les évènements gallois soient mentionnés en rapport avec d’autres se déroulant en Angleterre, Ireland ou France. Ainsi l’influence des raids puis des principautés vikings (ou normandes) est mentionnée pour les quatre espaces. Le lecteur trouve mention de l’action des archers gallois lors de la Guerre de cent ans en particulier à Azincourt en 1415.
Le roi Hywel le Bon mort en 950
Par ailleurs on lit que, aussitôt condamnée par la hiérarchie catholique, la traduction de la Bible en anglais est terminée par les disciples de l’Anglais John Wycliffe (ou Wyclif) en 1388. Les idées hétérodoxes de ce dernier sont propagées au Pays de Galles par le prêtre William Swinderby. La dimension littéraire, touchant aux récits mythiques ou à des personnages mis en scène par Shakespeare (comme le Gallois Fuellen dans la pièce Henri V) , n’est pas oubliée ; on signale par exemple que l'évêque gallois Geoffroy de Monmouth écrit en 1148 La vie de Merlin (Vita Merlini). Il décède sept ans plus tard à Saint-Asaph. Un extrait de la pièce Richard III est même cité (page 148), il est remarquable que Henri Tudor (Henri VII) qui le détrône ait des origines galloises et qu’il ait été en exil à la cour du duc de Bretagne François II puis à la cour du roi de France un peu plus de quatorze ans.
Par ailleurs on apprend que l’anglais ne devient la langue officielle de l’Angleterre qu’en 1362 car jusqu’alors c’est le français qui est en usage à la cour et dans le domaine de la législation. On voit que si le gallois fait l’objet d’un soutien conséquent ( 20 % environ des enfants du pays de Galles sont scolarisés en gallois première langue et que l’étude en est obligatoire jusqu’à seize ans pour tous les écoliers), le nombre effectif de locuteurs diminue quand même.
Les événements présentés courent du Paléolithique inférieur jusqu’à 2016 où est signalé entre autre que les Gallois, contrairement aux Écossais, votent majoritairement pour le Brexit. On apprécie l’index des noms propres.
Pour connaisseurs Quelques illustrations