Avis de Benjamin : "Tiens, voilà du thé, voilà du thé, voilà du thé. Pour les Sénégalais, les Angolais et les Congolais"
Les BD réalisées par des Africains vivant en Afrique sont rarement diffusées en France, aussi on peut se réjouir que l’éditeur L’Harmattan ait une collection où on permet à ces artistes d’un autre continent de s’exprimer.
Ici le sujet est de nous évoquer l’histoire du thé et en particulier des circonstances de son arrivée en Afrique. C’est par l’ambassadeur anglais, le duc de Buckingham, que le sultan du Maroc, Moulay Ismaël le découvrit et il fut le premier Africain à en boire. On doit être autour de 1710, du fait que le noble anglais en question doit être John Sheffield ; une petite approximation de la date n’est malheureusement pas fournie.
D’autres espaces et temps sont visités afin de servir prétexte à fournir des informations autour du thé comme plante et boisson : Abidjan 1954, Freetown 1983, l’Océan Indien en 1754, la Chine au moment de la Première Guerre de l’Opium puis à l’occasion des voyages de Robert Fortune (qui ramena des plans de thé pour les faire pousser dans l’Inde britannique) et enfin en 2019 à Pékin. Une Chinoise conte, lors de cette dernière étape, à l’héroïne africaine la légende chinoise autour de la découverte du thé par l’empereur mythique Shennong. Il est à noter que, quoique un peu maladroite, l’écriture des idéogrammes est correcte tandis que le sens des phrases en chinois est pertinent. Une double-page documentaire illustrée est consacrée à la culture du thé en Afrique.
Pour tous publics Beaucoup d'illustrations