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Le Cahier de la cité internationale de la langue française

Le Cahier de la cité internationale de la langue française
Belin éducation64 pages
1 critique de lecteur

Avis de Ernest : "1539 Ordonnance de Villers-Cotterêts par François Ier"

Le prochain sommet de la francophonie se tiendra les 4 et 5 octobre 2024 à la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts, cité connue pour son château où une Ordonnance qui fit du français la langue officielle de la justice et de l’administration, au détriment de l’usage du latin. En 1558, Henri II y signa par ailleurs l’Auld Alliance qui réactive la convergence de l’Écosse et de la France dans leur hostilité à l’Angleterre.  Cet ouvrage Le Cahier de la cité internationale de la langue française paraît donc peu de temps avant l’ouverture de cette manifestation et pratiquement un an après l’inauguration de la Cité internationale de la langue française.   

Le contenu ouvre sur la vision du château qui abrite cette institution culturelle et l’Ordonnance qui s’y signa. On ouvre sur une double-page, avec une présentation maladroite, avec colorés les pays où beaucoup de personnes parleraient français. On trouve là des pays simplement observateur à l’Organisation internationale de la francophonie et on ne mentionne pas l’Arménie où s’est d’ailleurs une rencontre de l’OIF. Par ailleurs on confond là Rwanda et Burundi avec le lac Victoria. Une autre double-page permet de découvrir le nom d’autres pays.

On aborde ensuite notamment les mots du français venus d’une langue étrangère et à l’inverse les mots de la langue de Molière passés dans in autre idiome. Le vocabulaire de l’ancien français est évoqué et bien plus loin on verra que l’orthographe des mots a évolué.

On évoque les faux-amis (ce mot est même proposé) en anglais. Des expressions équivalentes en français locaux sont présentées, ainsi apprend-on en particulier qu’à "se fendre la poire" en France correspond à "se taper sur les genoux au Québec".  En prolongement, il sera question des niveaux de langue.

Parmi les autres points bordés, on aura les féminins de certains noms de métier mais aussi des expressions avec des adjectifs de couleur, des groupes de mots où apparaît un nom d’animal, des tournures évoquant un sport, des locutions avec un nom de fruit, le dessin de calligramme (la reproduction de celui le plus connu d’Apollinaire manque malheureusement de clarté, d’autant plus qu’un malheureux point sur le  "e" de "reconnais" le fait passer pour un "é"), les anagrammes, les palindromes, les rimes, les vire-langues, les préfixes et suffixes, les mots-valises, le verlan, les apocopes.  

Régulièrement une case de BD apparaît. De plus sont offertes certaines possibilités d’entendre des sons à l’aide de QR codes.  Toutes ces activités permettront aux élèves du secondaire ou aux adultes de trouver du recul sur leur langue. Nous sommes par contre très sceptique sur les capacités de nombres d’enfants de 8-10 ans à réussir beaucoup d’exercices proposés, sans aller chercher la plupart des réponses à la fin de l’ouvrage ou demander l’aide très soutenue d’un adulte. Nous ne doutons pas qu’un des auteurs de l’ouvrage Félicien Vivet, professeur des écoles, parvienne à mettre ses élèves en réussite face à ces apprentissages mais c’est par le bain culturel spécifique et conséquent qu’il sait les entourer.     

Pour tous publics Beaucoup d'illustrations

Ernest

Note globale :

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