Avis de Benjamin : "Radio Nostalgérie, mais pas Radio Mogador ni Radio Ferryville"
L’ouvrage est parue dans la collection "C’est notre histoire" et il s’agit là d’un livre de mémoire pas d’Histoire. Toujours prêt à expliquer, sans excuser, l’action de l’OAS et à ressasser de vieilles haines du Pied-noir moyen contre de Gaulle, l’auteur fait connaître des légendes circulant dans cette communauté comme celle du premier soldat français, né en Mayenne, débarquant en 1830 à Alger qui se serait appelé Pied-noir.
On relèvera ceci afin que le lecteur se fasse une opinion par lui-même des choix de commentaires, de l’auteur ou de témoins, au sujet de certains faits :
« Tout a commencé par une opération de police en Mer Méditerranée, depuis des siècles sous la coupe des barbaresques » (page 47)
« Pour le général de Lamoricière, il fallait ouvrir des églises, appeler les prêtres et les religieux, convertir des Berbères qui jadis étaient chrétiens. (…) Mais, isolée, cette idée restera un fantasme. D’autant que le pouvoir colonial, qui négociait avec les oulémas, avait d’autres chats à fouetter. Sombre erreur ! » (page 39)
« Ma famille originaire de Valence, quand elle mettait les drapeaux noirs de l’OAS aux fenêtres, elle croyait mettre les drapeaux anarchistes, ceux de Buenaventura Durruti, de la CNT » (page 225)
Talleyrand aurait dit au sujet des nobles émigrés qui avaient quitté la France sous la Révolution et qui revenaient dans leur pays en 1814 ceci : « Ils n'ont rien appris, ni rien oublié ». C’est l’impression que donne cet ouvrage. Cet ouvrage me semble la reprise pour le texte, la reprise sans illustration, du titre du même nom, on se reportera à ce que nous disions de ce dernier.
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