Avis de Adam Craponne : "Une famille au carrefour des univers méditerranéens"
À travers les racines multiples de l’auteure, on perçoit bien la diversité des gens aux racines européennes qui vivaient en Tunisie. Aline Fino Dhers nous évoque la Bourgogne, l’Espagne, la Sardaigne, la Sicile, la Corse, la Grèce, Malte et Chypre. De plus la sœur aînée de sa mère ayant épousé un juif d’une famille venue en Tunisie au XVIIe siècle en provenance de Livourne en Italie, elle nous dit également un mot de cette communauté qui se distinguait, en de nombreux points culturels, de celle des juifs installées en Ifriqiya depuis l’époque romaine.
Elle évoque une Tunisie où elle est née durant la Seconde Guerre mondiale et qu’elle a quittée en 1958. Son père était sous-officier de carrière et la famille résidait au Kram, entre Tunis et Carthage. Ce dernier étant à Alger le 13 mai 1958, elle nous conte les évènements de cette journée. Au passage elle se fait historienne de quelques éléments de son univers comme celui du TGM (train qui relier Tunis à La Marsa en passant par La Goulette, d’où ces initiales) ou la cathédrale de Carthage.
Elle nous évoque brièvement la Tunisie durant la Seconde Guerre mondiale et on remarque sa mention de la Phalange africaine qui, doté de très faibles effectifs, combattit aux côtés des Allemands après le débarquement allié en Afrique du nord. Une faute de frappe a échappé à la relecture page 165, le PPF était dirigé par Jacques Doriot et non Jacques Dariot. On apprécie les nombreuses illustrations.
Pour tous publics Quelques illustrations