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L’art de Jacques Bosia: Barbouilleur italien dans le Midi (1788-1842)

L’art de Jacques Bosia: Barbouilleur italien dans le Midi (1788-1842)
Presses universitaires dU Midi 125 pages
1 critique de lecteur

Avis de Benjamin : "Une vie entre Tessin et Albigeois"

Après la période tumultueuse de la Révolution et les guerres napoléoniennes, la Restauration est une période où il s’avère utile et possible de financer des travaux de rénovation des églises. Des artistes, et parmi eux un nombre non négligeable d’italophones, parcourent la France afin de s’occuper de restaurer les peintures des tableaux ou des murs.

L’ouvrage s’intéresse à celui qui s’intéressa non seulement à la cathédrale d’Albi mais également à nombre d’églises de l’archevêché en question. Ce dernier était né en 1788 dans ce qui allait devenir en 1803 le canton suisse italophone du Tessin et était alors un espace sujet de plusieurs cantons. On trouve son nom sur les registres des naissances à Breganzona (village alors très agricole, la commune est rattachée à Lugano en 2004) et sur celui des décès d’Albi en 1842. L’auteure nous évoque également les enfants de Jacques Bosia dont la vie, dans des secteurs d'activité totalement différents, n’est pas sans intérêt.

On est surpris de lire ceci « En 1810, l’armée française allait occuper Lugano, Napoléon tentant d’annexer le Tessin au royaume d’Italie ». En fait Napoléon fit occuper le Tessin par des milices et des douaniers du royaume d'Italie  entre 1810 et 1813 parce que le canton était un lieu de contrebande avec l’Italie (sujet très sensible du fait du blocus continental) et un refuge pour réfractaires au service militaire et déserteurs de ce royaume, qui intégrée à l’ensemble napoléonien, devait fournir annuellement de forts contingents de soldats.  

Cette carte n'est pas dans l'ouvrage

On trouve trace des travaux de Jacques Bosia dès les débuts de la Restauration et il les poursuit sous la Monarchie de juillet. Au-delà de Jacques Bosia, c’est un métier qui est approché. Cependant on est là face à un très habile artiste, dont les talents reflètent les origines.Ayant été formé dans des petits ateliers en Italie, il n'a pas été déformé par un certain académisme et ses réalisations sont empreintes d'une expressivité très personnelle. 

« Ses peintures laissent apparaître la richesse d’une culture partagé, à travers un mélange opéré entre l’art français et le grand décor italien, autant classique que baroque ». (page 14)  

Très densément illustré par des clichés en couleurs, et avec un index des communes citées, l’ouvrage en plus d’une introduction et conclusion captivantes, est composé de quatre chapitres intitulés : Entre Tessin et Haut-Albigeois, Du bruit sur les murs, Les enjeux de la peinture : éduquer, effrayer.

Pour connaisseurs Beaucoup d'illustrations

Benjamin

Note globale :

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