Avis de Ernest : "La peinture d’exposition sort donc l’œuvre de son cadre, au propre comme au figuré"
Alors qu’autrefois dans les expositions il s’agissait de valoriser chaque œuvre de façon autonome (pour un visiteur se centrant uniquement sur une réalisation), aujourd’hui « des tableaux de peinture, nous sommes passés à des peintures d’exposition » (page 17). Une réflexion est proposée sur « des œuvres qui ont une relation forte avec l’espace de présentation soit parce qu’elles ne peuvent fonctionner sans, soit parce qu’elles utilisent les caractéristiques spatiales de l’accrochage pour engendrer » (page 17). La volonté de rendre acteur le visiteur est pour partie dans cette démarche.
Sandrine Morsillo est maître de conférences en arts plastiques à l’université Paris I, mais aussi artiste-peintre ; d’ailleurs la page de couverture reproduit une de ses œuvres. Si le contenu de l’ouvrage s’appuie sur de nombreux exemples, malheureusement seules quelques réalisations artistiques de Sandrine Morsillo sont reproduites. Après une introduction, l’auteure propose les chapitres suivants : Peindre & exposer, Accrochages à l’œuvre, Cadrer la peinture entre présentation & représentation, Spatialiser la peinture et scénographier l’exposition, Dépeindre l’exposition.
Dans sa conclusion intitulée Tentative de typologie des peintures d’exposition & ouverture, l’auteure s’appuie sue la classification des signes de Charles S. Pierce. On retiendra cette phrase :
« Le champ élargi de la peinture est ainsi engendré par la problématisation d’une série de notions en tension :
-représenter/recouvrir,
-présenter/(dé)couvrir,
-présenter-lieu/peinture dans un non-lieu ou lieu neutre d’exposition (white cube), oppositions associées au couple (re)cadrer ; lié à la posture du spectateur ». (page 213)
Pour connaisseurs Peu d'illustrations