Avis de Benjamin : "La BD un art mineur dans les années 1970 ? Pas pour un Arménien d'origine"
Derrière la création du festival de BD d’Angoulême, il y a trois hommes Claude Moliterni (un écrivain et critique littéraire parisien), Francis Groux et Jean Mardikian conseillers municipaux d’Angoulême à la création du festival en 1974. L’ouvrage présenté ici est consacré au dernier, mais il n’oublie pas de préciser le rôle des deux autres.
Claude Moliterni, Jean Mardikian et Francis Groux
On nous livre de forts intéressants éléments biographiques sur Jean Mardikian, on retiendra que c’est en 1922 qu’arrivent à Marseille ses grands-parents arméniens après avoir fuis la Turquie et qu’il grandit à la fois dans les rues de Paris et dans la campagne franc-comtoise (son père étant prisonnier de guerre, sa mère le confie à des familles de Haute-Saône).
L’ouvrage raconte combien furent fragiles les bases de ce festival et comment après un succès médiatique l’affaire des finances d’Angoulême risquèrent sérieusement de compromettre sa pérennité au milieu des années 1980. Le musée de la BD fut un prolongement de ce festival comme l’ensemble des structures liées au Pôle image dont l’École européenne supérieure de l’Image. De ce récit il en ressort que cet immense projet toujours en mouvement fut porté par des volontés politiques locales, régionales et nationales ainsi François Mitterrand (charentais d’origine) et Jack Lang actif soutien des formes de culture non cultivées facilitèrent eux aussi son développement.
De nombreux portraits de Jean Mardikian réalisés par des dessinateurs connus servent d’agréables virgules et des auteurs de BD dans leurs relations avec leur festival sont évoqués. Voilà l’ouvrage qu’il faut avoir lu certes pour apporter quelque chose à vos amis bédéphiles et surtout pour mieux être en phase avec un évènement annuel très médiatisé.
Pour tous publics Beaucoup d'illustrations