Avis de Zaynab : "Dans la famille des dessinateurs de presse, donnez-moi Martin Vidberg (celui qui est avec des élèves)"
Martin Vidberg est né en 1980 à Maubeuge, mais en 1997 il se retrouve à Besançon où il prépare une licence de géographie avant de suivre une formation à l’IUFM. Il enseigne comme professeur des écoles dès 2001, son premier poste est en institut de rééducation (appelé ITEP) depuis 2005. De cette expérience, il tire le matériau pour sa seconde BD Le journal d'un remplaçant qui sort en 2006. Je me rappelle avoir écrit à l’époque à celui qui présente l’ouvrage dans le journal La Classe pour lui faire remarquer, que même sans avoir lu la BD, je pouvais l’assurer que l’action ne se passait pas dans un institut de redressement comme il traduit IR mais forcément dans un institut de rééducation (récemment devenu ITEP).
Ce dernier me répondit que c’est ce que l’auteur avait écrit dans le livre, ce qui prouve que certains critiques du journal La classe se contentent de recopier la présentation faite par l’éditeur et peuvent même ne pas ouvrir l’ouvrage qu’ils présentent ni la première fois ni la seconde (la bonne explication du terme d’IR étant donné évidemment par Martin Vidberg, je m’étais procuré le livre ensuite). On pourra ajouter que ceux qui font la quatrième de couverture chez un éditeur écrivent souvent des choses en partie inexacte.
Depuis 2011, Martin Vidberg n’est plus enseignant et depuis 2008 son blog est une des productions internet du journal Le Monde. Il commente là l’actualité, l’éditeur parle d’un best-off 2014-2015, ce qui prouve une fois de plus que celui qui a rédigé n’est même pas allé jusqu’à la page 10 entièrement consacrée au passage du message suivant :
« Les pages suivantes regroupent les dessins diffusés sur le blog du Monde.fr "L’actu en patates" entre septembre 2013 et septembre 2015. »
Au départ les bandes dessinées de notre auteur semblaient avoir un style graphique tout en hommage au personnage de Monsieur Patate dans Toy Story. Progressivement le schéma corporel de ses personnages s’est affiné, et tout en gardant trace de leurs ascendants les créatures humaines présentes ici ont un corps bien plus sophistiqué. Martin Vidberg fait alterner pages de BD et peges ne contenant qu’un dessin d’humour.
Après nous avoir initié aux conditions dans lesquelles il crée, Martin Vidberg démarre sur la phase de transition entre deux maîtresses du président Hollande et poursuit sur les usages de la rumeur sur internet ; il nous amène comme cela aux pages finales vers le sport et la grotte Chauvet (rebaptisée Chauvin). En fait il conclut le livre en rajoutant cette fois une BD de cinq pages qui s’attache à dégager une certaine philosophie du contenu des dessins de presse. Pour un ancien de la maison, l’auteur fait preuve d’une remarquable incompétence en pointant le SGEN et le SNUIPP comme farouches opposants à la réforme des collèges, tout le monde sait que les mousquetaires parmi les syndicats d’enseignants se nomment SNALC, FO, SNLC et SNES. À travers en particulier cette réforme des collèges et les répercussions en classe de l’attentat contre Charlie-Hebdo sont largement traités dans ce volume les questions d’éducation. Martin Vidberg pointant face à ces questions malicieusement certaines contradictions des acteurs de l’éducation nationale ou imaginant des retournements d’attitude. Ainsi ce qui était prohibé à savoir caricaturer son professeur est sujet à valorisation dans la classe. Prennent une large place l’évolution technologique, les diverses élections, les actions de François Hollande, la famille Le Pen, la Grèce et la question de l’ensemble des évènements touchant la Syrie et l’Iraq du fait de DAESH.
Pour tous publics Beaucoup d'illustrations