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Le musée, demain

Le musée, demain
L'Haemattan241 pages
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Avis de Alexandre : "Le musée moins temple mais avec quelles nouvelles fondations?"

Il s’agit des actes du colloque Le  musée, demain tenu à Cerisy des 12 au 19 juin 2014. Depuis cinquante ans, le musée vit de profondes mutations touchant tous les aspects de son activité sous l'influence de l'accroissement des collections, des politiques de développement, d’extension et d’internationalisation, de la mondialisation, de nouvelles modalités de gestion et de l’emploi des technologies les plus récentes. Le musée est devenu une institution culturelle que certains ont voulu transformer en forum et dont les collectivités locales, qui en ont la tutelle, utilisent pour mettre en valeur une politique de prestige, médiatisant les réalisations du musées tant auprès des habitants (et électeurs) que d’une population extérieure pour aider à donner une image attractive d’un territoire.

Emmanuelle Amsellem et  Isabelle Limousin cosignent l’introduction et on relèvera parmi tous leurs propos ceci :

« Si le musée est en mouvement, se développe et se renouvelle, il ne cesse de s’interroger sur lui-même. Quels sont les nouveaux territoires de son essor? Quelles voies inédites les établissements pionniers commencent-ils d’emprunter? Quels nouveaux modèles de musées sont en passe d’émerger? Quelles typologies de collection de se développer? Avec quels outils de gestion, de valorisation et de médiation? Et pour quels publics et quels nouveaux usages? » (page 11)

Jean-Paul Ollivier dresse l’histoire des musées depuis celui de Ptolémée Ier à Alexandrie vers 280 avant Jésus-Christ jusqu’aux récentes ouvertures du Guggenheim à Bilbao, le Louvre-Lens et le Centre Pompidou-Metz.

Dans une première partie, on trouve une intervention de Wim de Vos qui dresse une cartographie des musées dans le monde, une autre de Christian Bernard qui s’interroge, à partir en particulier du cas du Musée d’art moderne et contemporain de Genève, sur un crépuscule possible des musées. Il conclut qu’à l’heure du numérique justement le musée physique, lieu de l’expérience unique, a plus que des raisons de perdurer. Alejandro Abbud essaie d’imaginer en particulier comment le musée pourrait présenter au visiteur sa propre histoire et plaide pour lui à partir de cinq axes de développement ((innovation, contextualisation, patrimoine immatériel, ouverture et coopération).

Pour la seconde partie, Lynn Zelevansky livre une réflexion sur la question des visiteurs au Carnegie Museum of Art de Pittsburgh en Pennsylvanie. Emmanuel Coquery  essaie de définir la dimension privée possible dans l'espace public muséal. Frédérick Lemarchand évoque l’exposition Tchernobyl au Musée de Minsk, le Musée Tchernobyl à Kiev (qui n’est pas en Biélorussie mais en Ukraine) et le tourisme de catastrophe à ciel ouvert de Pripait (ville aujourd’hui déserte). Il se demande si un tel sujet dans un musée ne doit pas traiter des perspectives d’autres catastrophes à venir.

On arrive à la troisième section où Anne Krebs dégage certaines évolutions dans la figure du visiteur de musée, entre autre dans le domaine des relations de ce dernier à la connaissance et à l’esprit critique. François Toumit done un texte intitulé "Des musées pour qui? Entre volonté des décideurs et attentes sociétales". Emmanuelle Amsellem a proposé une communication ayant pour titre "Archives, musées, réseaux sociaux: la relation mutante".

On termine avec une quatrième partie où Nathalie Leleu évoque la mobilité des collections, Gonzague Gauthier dégage certaines conséquences des nouvelles pratiques numériques, Margot Frénéa et Pierre Schmit affirment que la mise en réseau offre de nouvelles perspectives pour les musées, l’écrivain et éditeur  (pas l’acteur) Gérard Klein livre un texte de prospective baptisé "Arts et musées: les cinquante dernières années (2014-2064)" et sur le même créneau du futur on trouve Aurélie Villers (avec "Musées à venir, ce qu'envisage la science-fiction?") et Isabelle Limousin (cette dernière se base sur les idées développées par l’artiste française Dominique Gonzalez-Foerster).  
 

Pour connaisseurs Peu d'illustrations

Alexandre

Note globale :

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