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Inglourious Basterds de Quentin Tarantino

Inglourious Basterds de Quentin Tarantino
Vendémiaire 157 pages
1 critique de lecteur

Avis de Benjamin : "GAAMAR comme nom de cinéma, ça fait pas un peu juif ?"

Le nombre de livres sur le cinéma publiés par Vendémiaire commence à être très conséquent (voir https://www.editions-vendemiaire.com/catalogues/collection-cinema-et-series/). Quand il ne s’agit pas d’ouvrages  qui présentent globalement un type de films particuliers (comme le cinéma italien ou la guerre au cinéma), on nous offre un portrait d’un réalisateur (tel Henri-Georges Clouzot), l’analyse, sous un angle original d’un film particulier (comme Quai des brumes).

Le film Inglourious Basterds est un film de guerre uchronique germano-américain écrit et réalisé par Quentin Tarantino et c’est pourquoi on ne peut lui reprocher certains anachronismes comme celui relevé par la date de l’assassinat de Reinhard Heydrich qui se déroule à Prague le 27 mai 1942. Notons que "basterd" est l’orthographe erronée mais fréquente de "bastard", l’autre faute volontaire concerne le mot "inglourious"  ; Tarantino a commencé à écrire le scénario de ce film plus de dix ans avant sa sortie. Dans nombre de pays, comme la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni  ou l’Espagne, ce film a approché ou dépassé 2 000 000 d’entrées.

La réception du film a été controversée par les critiques de plusieurs pays, en particulier autour de la violence présente surtout lorsqu’elle est le fait de personnages d’origine juive. Une œuvre n’appartient pas à son auteur et le spectateur landa peut trouver, en fonction peut goûter tant la violence que l’antisémitisme, le racisme ou la phallocratie, thèmes que l’on voulait dénoncer.   

L’œuvre est chargée de références culturelles et David Roche ne manque pas de les faire découvrir. Les huit chapitres se succèdent en offrant en moyenne cinq points de réflexion. On trouve tout d’abord Il était une fois… dans une France occupée par les nazis, le second volet est Histoire(s) du cinéma (avec Représenter l’histoire ou la falsifier, King Kong et la pertinence de l’allégorie, Le cinéma c’est l’histoire, Puissance du cinéma), le troisième Ces corps qui comptent (L’alliance improbable du film de guerre et du rape-revenge, Violence du langage, Puissance féminine ?, Le visage du juif), Le quatrième La forme, c’est le fond qui remonte à la surface (Comme un roman, Flashbacks, Entre classicisme et cinéma d’art et d’essai, Le rouge et plutôt noir, Le surcadrage et l’oblique, Signatures et recyclage), Le cinquième On connaît la chanson (Crépitement du gramophone et paroles oraculaires, Ton, rythme, genre, Politique de la musique), Le sixième Le monde entier est un théâtre (Théâtralité filmique, Stars et casting, Christophe Waltz, pantomine du mal, Jouer avec les pros ou rester soi-même ?), le septième Le jeu de la mort (Jouissance et indignation, Un problème esthétique ou éthique), le huitième Peut-on rire de tout ?.  

La métafiction est une forme d'écriture autoréférentielle qui dévoile ses propres mécanismes par des références explicites ; elle questionne sur son propre rôle, sur les liens entre fiction et réalité, ceci fréquemment avec humour. De la conclusion, on peut retenir : « La métafiction n’a pas vocation à définir la fiction ; modeste, elle vise seulement à la questionner et à insister sur sa relation intime avec le réel » (page 119). On apprécie grandement les vingt-trois photos proposées, tout en couleurs, du film.       

Pour connaisseurs Beaucoup d'illustrations

Benjamin

Note globale :

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