Avis de Ernest : "Mise en lumière du Picasso de la Seconde Guerre mondiale"
Il s’agit là du catalogue d’une exposition qui se tient au Musée de Grenoble du 5 octobre 2019 au 5 janvier 2020 ; cet ouvrage est paru sous la direction éditoriale de Sophie Bernard, conservateur en chef de l’établissement en question.
Son sommaire est :
AVANT-PROPOS
PRÉFACE
Une peinture de guerre
ESSAIS
Peindre autrement la guerre
Dora Maar ou la résistance
La vie immédiate. Le quotidien et la guerre dans l’œuvre de Picasso (1939-1945)
Une pièce, des circonstances. Le Désir attrapé par la queue ou la vie au présent
Le temps et l’art de l’ambiguïté
Photo Press Liberation. La libération de l’atelier parisien de Picasso en août 1944
CHRONOLOGIE
1939-1945. Picasso au cœur des ténèbres
ANNEXES
Liste des œuvres exposées
Bibliographie sélective
Picasso avait été sensible à un conflit qui était quasiment une propédeutique à la Seconde Guerre mondiale, à savoir la Guerre d’Espagne (également désignée sous le nom de guerre civile espagnole) et son tableau autour du bombardement de Guernica est dans la mémoire de tous.
Picasso est un des très rares artistes connus étrangers qui continue à vivre en France et en particulier à Paris durant la Seconde Guerre mondiale. Toutefois de septembre 1939 au début de l’année 1940, il est à Royan : il peint là Séquence de femmes au chapeau.
Sa grande notoriété lui assure une relative protection, sans lui épargner certaines tracasseries. Des Allemands se rendent à son atelier et certains, comme Hildebrand Gurlitt, le marchand d'art proche des nazis, plus ou moins sous la contrainte, lui achètent des œuvres. Il entretient une liaison avec Dora Maar de 1936 à 1943. Françoise Gilot devient sa compagne à partir de 1944 et le restera jusqu’en 1953.
Très rares sont les productions de Pablo Picasso qui sont une allusion à la Seconde Guerre mondiale, comme Le charnier reproduit page 9. La partie "1939-1945. Picasso au cœur des ténèbres" presque 250 pages, y sont présentées toutes les œuvres que l’artiste a réalisé de 1939 à 1946, des photographies de l’artiste, de son atelier, d’articles de presse, de lettres, de facture et parfois des documents en rapport avec les amis de Picasso ( comme la version manuscrite du poème Liberté de Paul Éluard) sont proposés. On le devinait a priori, mais cela est est confirmé, l’iconographie est donc très riche et variée.
Pour connaisseurs Beaucoup d'illustrations