Ombres chinoises et autres variations

Il y a d’abord une réflexion, à dimension historique, sur la silhouette et l’ombre chinoise. Le théâtre d’ombres vient de l’Orient et on aurait pu d’ailleurs signaler qu’en Chine il était joué, entre autres choses, pour les enterrements.

En France le Lorrain Dominique-Séraphin François  monte à Versailes un spectacle qui plaît à Marie-Antoinette, ce qui lui permet de s’installer en 1784 à Paris dans les nouvelles Galeries du Palais-Royal. Son neveu Séraphin François lui succède et ce n’est qu’en 1870 que ce type de spectacle disparaît  dans ce lieu.

L’imagerie dite d’Épinal propose aux enfants des silhouettes à découper sur divers thèmes (métiers, moyen de transport, carnaval, animaux exotiques…), autour de personnages comme Arlequin ou Polichinelle, et même à partir de pièces de  Molière. On a souvent en regard de l’imagerie sur les mêmes sujets, comme pages 137-145. Là, on évoque la déclinaison des cris des marchands parisiens sur divers supports dont un jeu de l’oie.

L’imagerie, aujord’hui dite d’Épinal, était produite à Paris (maison Quantin) et dans nombre de villes de l’est de la France, comme Longwy, Pontà-Mousson ou Montbéliard. On découvre quatre productions de l’éditeur Wentzel basé en Alsace à Wissembourg, ce qui permet outre de voir une planche autour d’Arlequin et Colombine, d’évoquer le pasteur Oberlin, pédagogue bien connu installé à partir de 1767 à à Waldersbach (village aujourd’hui au carrefour du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et des Vosges, avec un musée qui rend hommage au pasteur Oberlin).

Si les planches d’ombres chinoises sont proposées à une taille parfaitement adaptée par contre les quelques planches d’images présentes sont d’une surface qui ne permet pas de lire les textes.