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L’Esprit des bêtes

L’Esprit des bêtes
Musée de l’image328 pages
1 critique de lecteur

Avis de Octave : "Les productions de Benjamin Rabier à la Belle Époque"

Comme les autres catalogues d’exposition du  Musée de l’image, on a là un format 14,2 x 21,7 cm, toutefois on ne voit quasiment pas de reproductions de la taille de trois timbres postes et le nombre d’images par planche chez Benjamin Rabier est généralement de trois ou quatre (jamais au-delà de neuf). Bref, les textes en-dessous des images sont le plus souvent lisibles et les vignettes sont de bonne taille.

 

Pour les imageries Pellerin (à Épinal) et Quantin (à Paris), Benjamin Rabier crée à la Belle Époque trente-sept planches et trois albums. L’objectif est de les faire découvrir. On démarre par une rapide biographie, d’ailleurs illustrée par un autoportrait.

 

Benjamin Rabier fait un usage fréquent du gag visuel et son idée s’inspire ou est parfois reprise par tous. Le cas le plus connu, celui-ci non cité, est celui où Hergé fait mettre par Tintin un fusil entre les mâchoires grandes ouvertes d’un crocodile. Il met en scène des animaux comme héros, ce qui est assez nouveau dans la littérature de jeunesse de l’époque en France. Ceci est bien plus répandu en Allemagne et un texte évoque les productions en la matière du Fliegende Blätter créé à Munich en 1847.  

 

Diverses planches sont analysées et on met en exergue les rôles attribués par Benjamin Rabier à certains animaux comme le chien ou le serpent. Contrairement à la presse Offenstadt où la débrouillardise flirte avec la malhonnêteté, Benjamin Rabien entend délivrer un message éducatif mais pas pour autant moralisateur.

 

L’alcoolisme est alors un véritable fléau et on peut voir quelques histoires où un personnage en souffre. Ceci est l’heureuse  occasion de présenter des mises en images de chansons antialcooliques du barde breton, à savoir Théodore Botrel. Les réalisations présentées sont presque toutes de Benjamin Rabier.

 

Certains personnages littéraires comme Tartarin de Tarascon peuvent être mis en scène par notre artiste. Des dessinateurs du XXIe siècle adaptent le contenu de certaines planches de Benjamin Rabier, ce qui nous réjouit souvent.

 

Pour tous publics Beaucoup d'illustrations

Octave

Note globale :

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