Avis de Benjamin : "Maria Montessori : Ce n’est pas le temps qui manque, c’est la patience"
Voilà un ouvrage qui intéressera d’abord tout ceux (jeunes ou adultes) qui commence à apprendre le chinois et d’une manière plus large ceux qui veulent comprendre le principe de l’écriture chinoise en feuilletant un livre très illustré.
Ce sont tout près de 500 caractères qui sont présentés dans leur écriture classique (non simplifiée) et systématiquement dans leur écriture la plus antique et la plus moderne (simplifiée). Sur nos exemples, n'existe aucune différence d'écriture entre écritures moderne et classique pour "mère" et "paix", par contre avec "fuir" on a sérieusement modifié l'écriture de l'idéogramme. Rappelons qu'un élève chinois termine sa scolarité primaire en connaissant à peu près 1 500 idéogrammes.
Pour les caractères clés, on a l’évolution en 5 à 7 étapes depuis celle très ancienne fixée à environ 3 500 ans par rapport à aujourd’hui à celle imposée dans les années 1950 en Chine continentale. Les caractères clés sont des idéogrammes racines qui ont leur propre signification et qui, réduits en taille, sont juxtaposés à un autre élément graphique. Ils vont donner un nouvel idéogramme, ainsi l’idéogramme clé de la femme surmonté de traits signifiant globalement le toit, donneront le sens de paix.
Le caractère clé de l’arbre réduit et accompagné à sa gauche d’une forme signifiant homme prend le sens de se reposer (on se reposait au pied d’un arbre). Connaître les associations de sens qui donnent lieu à un nouveau mot c’est approcher la culture chinoise. Rappelons que Coréens et Japonais utilisent ces mêmes idéogrammes et si parfois ils les écrivent aujourd’hui un peu différemment cela ne perturbe que très exceptionnellement le sens originel.
Les idéogrammes reçoivent leur transcription phonétique (en pinyin) et ils sont accompagnés des explications éclairantes de Claudia Berger (du type de celle que nous avons-nous-même personnellement fournies). Catherine Louis illustre chaque idéogramme au pinceau, utilisant des couleurs parfois assez kitcH et stylisant les formes de manière dynamique.
Si on apprécie beaucoup les index des mots en français (de "aboyer" à "voler") et en phonétique pinyin (de "an" à "zuo"), on regrette l’absence de table des matières. C’est donc nous qui avons reconstitué ceci. Se suivent des (je dis bien "des" et non "les", il n’y a pas là de caractère exhaustif) caractères de clé (ou de famille si vous préférez) suivants : la femme pages 12 à 23, l’homme pages 24 à 37, le pied pages 38 à 43, la bouche pages 44 à 52, l’œil pages 53 à 59, l’oreille pages 59 à 63, la tête pages 54 à 67, le cœur pages 68 à 71, l’arbre pages 72 à 87, le feu pages 88 à 95, la terre pages 97 à 101, l’eau pages 102à 111, la pluie pages 113 à 117, le soleil pages 118 à 125, la lune pages 126 à à 137, le bambou pages 138 à 145, le riz pages 149 à 151, la céréale pages 152 à 157, le champ pages 158 à 161, la pierre pages 162 à 165, la montagne pages 166 à 171, le porc pages 172 à 177, le bœuf pages 178 à 183, le mouton pages 184189, le serpent pages 190 à 195, le cheval pages 196 à 199, le chien pages 200 à 205, la plume pages 206 à 215, le poisson pages 216 à 219, le chat pages 220 à 223, le tigre pages 224 à 227, le singe (qui n’est d’ailleurs pas une clé) pages 228 à 231, le lapin pages 232 à 235, le rat pages 236 à 239, le dragon pages 240 à 243.
En matières d’écriture dite classique, on a 214 clés ; on voit donc que l’on est loin du compte et qu’on a choisi parmi les clefs qui renvoient à des éléments figuratifs. L’autre élément retenu semble avoir été la fréquence de l’usage de la clé parmi les 4 000 idéogrammes courants à notre époque.
Pour connaisseurs Beaucoup d'illustrations