Dracula

Vlad III devient duc de Valachie au milieu du XVe siècle et se maintint au pouvoir en jouant sur diverses alliances ; on est à une époque où Constantinople vit ses dernières décennies. Otage chez les Ottomans durant sa jeunesse il est d’abord un temps leur allié mais par la suite devient leur impitoyable ennemi. De plus il  massacre les nobles qui refusent de se rallier à lui. Son historiographie est déjà romancée de son vivant et ultérieurement le régime communiste en fera un héros en s’appuyant sur les quelques textes qui lui sont favorables.

Ce personnage a inspiré Bram Stocker, écrivain de langue anglaise d’origine irlandaise qui meurt le 20 avril 1912, à son domicile londonien.  Son ouvrage Dracula paraît en 1897 ; le sens de Dracula est "fils de dragon". Il ne s’agit pas ici d’une traduction allégée du récit original.  On découvre donc que cette œuvre se présente sous forme de journaux intimes (ceux de Mina Murray devenue Mina Markaer et du docteur Seward), de lettres, de télégrammes.  

Certes ce titre n'est pas le premier roman fantastique qui choisit le motif du vampire, toutefois il en demeure le plus célèbre. Les références littéraires et cinématographiques au personnage du comte Dracula sont multiples et c’est une des raisons pour lesquelles il est bon d’inciter les jeunes à lire cet ouvrage et à la faire dans un texte non remanié. Notons que le récit porte de multiples références aux idées en cours durant la Belle Époque et en particulier aux théories criminologiques et de dégénérescence sociale.    

On retiedra cette phrase significative du contenu du récit : "Nul homme ne sait, tant qu'il n'a pas souffert de la nuit, à quel point l'aube peut être chère et douce au cœur".