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Jean-François Varlet et les enragés

Jean-François Varlet et les enragés
L’Harmattan 287 pages
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Avis de Alexandre : "À tous les cœurs bien nés que la patrie est chère (Voltaire)"

L’ouvrage est sous-titré Une autre révolution française ?. Jean-François Varlet est né en 1764 dans la capitale et il est décédé à soixante-treize ans à Corbeil-Essonnes. Il est l’auteur de la phrase :

« Quelle monstruosité sociale, quel chef d'oeuvre de machiavélisme en effet que ce gouvernement révolutionnaire. Pour tout être qui raisonne, gouvernement et révolution sont incompatibles, à moins que le peuple ne veuille constituer ses fondés de pouvoirs en permanence d’insurrection contre lui-même, ce qu’il est absurde de croire. »

Employé de la Poste parisienne, il va animer divers clubs, réclamer certaines mesures économiques et s'offusquer de décisions touchant à la limitation des libertés individuelles ; ceci lui vaut un second assez court emprisonnement qui se termine par un retour à la liberté le 14 novembre 1793.En octobre 1794, il est détenu au Plessis, avec Marc-Antoine Jullien le futur promoteur de l’enseignement mutuel et des idées de Pestalozzi. L’auteur montre les liens que les idées de Jean-François Varlet ont avec celles du groupe des Enragés conduit par Jacques Roux et celles de Gracchus Babeuf. Sous le Directoire, Jean-François Varlet est membre du Club du Manège qui est fermé sur ordre de Sieyès et de Fouchet le 13 août 1799. Opposant sous l’Empire et la Restauration, il est sûrement un membre important de la Charbonnerie et organisateur de l’agitation républicaine à Nantes dans les années 1820.

De la conclusion, on retiendra que son parcours lui permet d’être revendiqué par un large pan de l’extrême-gauche actuelle, parfois de façon quelque abusive (surtout quand il s’agit des milieux libertaires). « Verlet n’est pas un théoricien. Il est animé par des principes mais ne propose pas de système politique en dehors d’un attachement sincère à la république et à la démocratie. (…) Au pouvoir exorbitant des députés, Varlet n’a cessé d’opposer pendant une courte période (1792-1795) le contre-pouvoir des assemblées de base. Ses textes nous montrent essentiellement comment s’organise la confrontation des citoyens de Paris avec un pouvoir législatif jugé à la fois autoritaire et incompétent » (pages 269-270).

Pour connaisseurs Aucune illustration

Alexandre

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