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Benjamin Constant et Isabelle de Charrière: Hôtel de Chine et dépendances

Benjamin Constant et Isabelle de Charrière: Hôtel de Chine et dépendances
Cabédita 123 pages
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Avis de Benjamin : "Benjamin Constant un libéral libertin ?"

Anne-Louise Germaine Necker, mieux connue comme Madame de Staël, reste associée à Benjamin Constant. Si l’on sait que ce dernier courtisa de nombreuses autres femmes, par contre notre connaissance de celles-ci est plus que limitée. Or l’une d’entre elle se dégage inexorablement du groupe, il s’agit d’Isabelle de Charrière.  Mme de Staël et Isabelle de Charrière sont deux femmes de caractère et on peut soupçonner Benjamin Constant de rechercher en elle un peu l’image d’une mère qu’il n’a pas connue puisque décédée en couches.

Cette dernière est née en 1740 au château de Zuylen de fille du baron Tuyll van Serooskerken, d’où son surnom de "Belle van Zuylen". En 1771 Belle van Zuylen épouse l’ancien précepteur de ses frères, Charles-Emmanuel de Charrière de Penthaz.

Isabelle et Charles-Emmanuel sont allés vivre, aux limites de la Suisse, dans la principauté de Neuchâtel à Colombier, la ville natale du mari. Isabelle débute véritablement sa carrière d’écrivaine de langue française à partir de 1784 et son œuvre une réflexion profonde sur la société du XVIIIe siècle finissant. Elle est par ailleurs considérée comme une des premières à développer par écrit des idées féministes.

Elle fait la connaissance trois ans plus tard de Benjamin Constant à Paris (alors âgé de vingt ans). Elle en fait son amant et un opiomane dans son hôtel de Chine situé rue Richelieu à Paris. Il est à noter que Philippe Godet dans "Madame de Charriere et ses amis" parle de l'hôtel de la Chine au 5 rue Thérèse donnant sur la rue de Richelieu.

Dans Ma vie, Constant présente Isabelle de Charrière comme la personne qui  occupait véritablement sa tête et son cœur. En se concentrant sur une période de la vie de Benjamin Constant entre dans la société, société en pleine phase de bouleversements, l’auteur revisite la personnalité d’un homme dont l’action publique constante consista à s'opposer aux abus des gouvernants.

Afin de mieux nous permettre d’approcher des années-là, Philippe Thireau s’est plongé en particulier dans la correspondance entre les deux personnages auxquels il s’est ici intéressé. On regrettera l’absence d’iconographie. Philippe Thireau signe là son troisième ouvrage après "Le sang de la république" paru en 2008 et "Le voyageur distant ou bonjour Stendhal, adieu Beyle" paru en 2012.

Pour connaisseurs Aucune illustration

Benjamin

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